EN IMAGES - Matignon aspergé de peinture orange par deux militants écologistes

L'action s'est déroulée à la mi-journée ce mercredi 4 janvier. Deux militants de Dernière Rénovation décident d'asperger de peinture orange la façade de Matignon, à Paris, à l'aide d'extincteurs. Sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, les deux jeunes gens sont à terre, tandis que les policiers tentent de les évacuer. "La justice française a condamné l'État", entend-on crier. Une allusion aux deux décisions de justice qui ont conclu à des manquements de la part de la France en matière de lutte contre le déréglement climatique. Les deux militants écologistes, un homme de 22 ans et une femme de 20 ans, ont été placés en garde à vue pour dégradation d'un bien destiné à l'utilité publique et outrage à personne dépositaire de l'autorité publique.

Sur les réseaux sociaux, Dernière Rénovation a expliqué vouloir, à travers cette action, dénoncer "l'action climatique de façade" menée par la Première ministre Élisabeth Borne et son gouvernement, qui se trouvaient à ce moment-là encore à l'Élysée après le premier conseil des ministres de l'année. Dans un communiqué, le mouvement citoyen réclame "une action climatique à la hauteur de l'urgence" , alors que la justice avait donné jusqu'au 31 décembre à l'État pour agir de manière plus décisive sur le plan climatique.

Les actions coup de poing de Dernière Rénovation

La principale revendication de Dernière rénovation reste un plan massif pour la rénovation énergétique du parc immobilier français d'ici 2040. Connu pour ses actions de désobéissance civile pacifique, le collectif écologiste a fait parler de lui ces derniers mois. En juillet, neuf militants ont bloqué la 10e étape du Tour de France, en Haute-Savoie. Tous se sont assis au milieu de la route en déployant des fumigènes pendant une dizaine de minutes afin de bloquer les coureurs.

Parmi les militants, Alice, 32 ans. Cette dernière avait justifié son geste sur le compte Twitter de Dernière Rénovation : "Je préférerais ne pas en arriver là. Je préférerais être avec ma famille, être tranquille dans mon canapé à célébrer le Tour de France, pendant que le gouvernement fait son travail. Mais ce n'est pas la réalité".

Avant le Tour de France, le collectif écologiste avait déjà visé un évènement sportif majeur : Roland-Garros. Le 3 juin dernier, une militante s'était accrochée à un filet, interrompant le match pendant une quinzaine de minutes.