Encore trop répandue, la kiné pour soigner la bronchiolite est désormais contre-indiquée

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Encore trop répandue, la kiné pour soigner la bronchiolite est désormais contre-indiquée

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 La kiné pour soigner une bronchiolite est contre-indiquée par la Haute autorité de santé.
La kiné pour soigner une bronchiolite est contre-indiquée par la Haute autorité de santé.
© Maxppp - Jean-Luc Dubois

La kinésithérapie est contre-indiquée pour soigner la bronchiolite, a indiqué hier mercredi la Haute autorité de santé. Même si elle est moins répandue qu'auparavant, la technique est toujours pratiquée.

Une affection qui se caractérise par une toux et une respiration sifflante. La bronchiolite touche 500 000 enfants chaque hiver. Parmi les prises en charge encore trop répandues : la kiné respiratoire. Même si elle est moins pratiquée qu'il y a quelques années, la Haute Autorité de Santé (HAS) l'a jugée mercredi contre-indiquée, que ce soit pour les cas modérés ou sévères de bronchiolite.

À priori le but de la kiné respiratoire, comme le clapping ou la vibration manuelle, est de désengorger les bronches avec une main sur le thorax, l'autre sur l'abdomen. Le kinésithérapeute, en appuyant, donne de petites tapes qui doivent provoquer la toux et permettre d'expectorer. 

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La kiné en milieu hospitalier a été étudiée et n'a pas fait ses preuves"

L'invité de 6h20
8 min

Le Docteur Christophe Marguet, chef du service de pédiatrie au CHU de Rouen, a participé à la commission de travail de la HAS. Il est catégorique : "Il ne doit plus y avoir d'équation bronchiolite = kiné. La kiné en milieu hospitalier a été étudiée et n'a pas fait ses preuves. Et en milieu ambulatoire, les données cliniques n'existent pas, l'absence d'étude oblige le groupe de travail à ne pas recommander la kiné en ville." Les sirops contre la toux et les fluidifiants bronchiques sont aussi contre indiqués.

Laver le nez du nourrisson plusieurs fois par jour 

Pour le soigner, il faut simplement aider le bébé à respirer en lui lavant le nez plusieurs fois par jour, le surveiller et évidemment contacter les urgences médicales s'il fait des pauses respiratoires ou s’il respire trop mal. Le 15 déterminera si un déplacement aux urgences est nécessaire. 

L'hiver dernier, 11% des passages aux urgences étaient dus aux bronchiolites.