Espace : la mission Voyager, 40 ans et 7 merveilles à découvrir
Il y a 40 ans, les sondes Voyager 1 et 2 prenaient leur envol de Cap Canaveral en Floride.
En 1977, les planètes les plus éloignées de notre système solaire étaient encore méconnues et les deux petites sondes ont changé l'histoire de l'astronomie. Voyager est l' une des missions spatiales les plus fructueuses de la NASA. Voici 7 découvertes fondamentales.
7 découvertes importantes
► Les images de la Grande Tache rouge de Jupiter, ou la tempête éternelle
La Grande Tache rouge est une tempête géante qui présente un record de longévité exceptionnel pour un anticyclone, car elle a été observée la première fois en 1665 par Jean-Dominique Cassini.
Voyager 1 a survolé Jupiter à 9,2 millions de km en 1979. Les premières images détaillées de la Grande Tache rouge montrent des nuages de 160 km. Cet anticyclone gigantesque de plus de 15 000 km de diamètre reste encore mystérieux pour les scientifiques. Son origine et sa longévité, même si elle a tendance a rétrécir, ne sont pas encore complètement expliqués.
► La première observation des anneaux de Jupiter et de ses petites lunes
Ils sont plus fins que ceux de Saturne et se composent principalement de poussière. Il se répartissent en 3 groupes. La sonde Voyager 1 a découvert dans ces anneaux des petites lunes : Thébé, 100 kilomètres de diamètre, Adrastée, et Métis, plus petite et la plus proche de Jupiter.
► La structure étrange de la surface d'Europe
Voyager 2 a permis par la suite de mettre au point la théorie de l'océan gelé recouvrant l'ensemble d' Europe, lune des lunes de Jupiter. La surface est composée de glace et malgré sa température de −150 °C en surface, un océan liquide d'environ 90 kilomètres de profondeur se trouverait en dessous.
► La découverte du volcanisme d'Io
Io est l'une des lunes de Jupiter. Cette image date du 8 mars 1979 et c'est la première éruption volcanique extraterrestre observée (le nuage volcanique incurvé brillant). On pensait avant cela que Io était un monde mort. C'est le laboratoire Jet Propulsion Laboratory qui gère le projet Voyager pour la NASA, qui a analysé ces images, et particulièrement l'ingénieure de navigation Linda Morabito.
► Les premières images de Neptune
Voyager 2 a été le premier vaisseau spatial à observer la planète Neptune à l'été 1989. Passant à environ 3 000 milles au-dessus du pôle nord de Neptune, la sonde ne s'était jamais autant rapprochée d'une planète. Elle est allée dans la foulée cotoyé la plus grande lune de Neptune, Triton, le dernier corps solide que le vaisseau spatial a eu l'occasion d'étudier. Grande immensité glacée, Neptune est 17 fois plus massive que la Terre et 19 fois moins massive que Jupiter.
► La composition de l'atmosphère de Titan
Titan est le plus gros satellite de Saturne, on l'appelle même Saturne VI, et est désormais remarquable pour la grande densité de son atmosphère. Les observations des sondes Voyager ont mis en évidence que la pression à la surface du satellite Titan dépassait une fois et demi celle de la Terre. L'atmosphère de Titan comporte des couches de brouillard opaques qui bloquent la majorité des rayons du Soleil. Titan dispose d'une atmosphère épaisse entre 200 km et 880 km (sur Terre l'essentiel de la masse de l'atmosphère est en dessous de 100 km d'altitude).
► La structure inattendue des anneaux de Saturne
Aperçus en 1610 par Galillée, les anneaux de Saturne ont fait l'objet de nombreuses observations depuis la Terre. En octobre 1969, l'astronome français Pierre Guérin a découvert par des moyens photo depuis l'Observatoire du Pic du Midi le quatrième anneau, le plus interne, en 1969. Quand Voyager est arrivé à proximité en 1980, l'une des sonde a montré des détails jusqu'alors invisibles de la Terre, tels les spokes. Ce sont des bandes sombres dans les anneaux et perpendiculaires . On les appelle aussi les "rayons de bicyclette".
Voyager parle encore
Voyager 1 est l'objet le plus éloigné jamais construit par l'homme, après être entré en 2012 dans l'espace interstellaire. Il se trouvait fin août à près de 20,9 milliards de kilomètres de la Terre. Il faudrait 19 heures et 20 minutes pour l'atteindre à la vitesse de la lumière.
Cela fait longtemps que les sondes ne prennent plus d'images mais des instruments transmettent encore des données vers la Terre.
Les deux vaisseaux peuvent produire une énergie suffisante pour survivre et communiquer jusqu'en 2020, selon les estimations de la Nasa.
Ensuite, ce seront des objets inertes mais porteurs d'une certaine idée de l'humanité et de ses espoirs.
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