La loi Asile et immigration votée, place désormais à deux semaines de vacances pour les députés. Officiellement, ces deux semaines ne sont pas des "vacances" comme celles d'été, mais une "suspension des travaux" de l'Assemblée. Et les élus apprécient plus ou moins.
Depuis le début de l'année, les députés ont participé à près de 700 heures de débat. Alors pour Ugo Bernalicis, député France Insoumise, cette "suspension des travaux" de l'Assemblée nationale, sorte de vacances parlementaires allégées, "ça va être l'occasion de souffler, parce que le rythme et intense et que l'on doit tenir sur la durée. Il faut maintenant qu'on se répare, qu'on renouvelle notre force de travail".
De son côté, Fabien Di Filippo joue au bon élève. Ce député LR de Moselle assure que son agenda est bien rempli , sur le terrain : "C'est l'occasion chez moi de visiter des entreprises, de rencontrer les gens qui vivent dans ma circonscription__, et de refaire le plein d'idées et de contacts avec les gens pour revenir ici dans 15 jours gonflé à bloc".
Une organisation étrange, selon le PS
Fallait-il une période de repos maintenant ? Alors que les réformes (de l'immigration, de la SNCF ou de l'université) s'accumulent, rien n'est moins sûr, selon Olivier Faure : le nouveau patron du PS dénonce l'organisation du calendrier par la majorité. Car sur cette question, c'est elle qui a le dernier mot : "Tout est bizarre dans le fonctionnement actuel du Parlement. On a des vacances qui tombent curieusement, à des moments où on aurait pu imaginer au contraire qu'il fallait permettre d'avancer sur des sujets importants", note Olivier Faure.
En privé, certains cadres de la majorité sont d'accord avec l'opposition : ces deux semaines de vacances seraient mal venues alors que le Parlement doit suivre le rythme effréné qu'imposent les réformes Macron. Et qui risque de décaler d'autant le début des (vraies) vacances en août.