"La seule chose qui compte, c’est d’échapper, d’une manière ou d’une autre, à son histoire…"
L’été de ses 16 ans, Alexis, lors d’une sortie en mer sur la côte normande, est sauvé héroïquement du naufrage par David, 18 ans. Alexis vient de rencontrer l’ami de ses rêves. Mais le rêve durera-t-il plus qu’un été ? L’été 85.
Eté 85 de François Ozon est tiré du roman de Aidan Chambers La danse du coucou. Lu alors qu’il avait 17 ans, le réalisateur de Grâce à Dieu, a décidé trente-cinq ans plus tard, de le porter à l’écran :
" J’ai lu ce roman en 1985, quand j’avais dix-sept ans, et je l’avais adoré. Il parlait intimement à l’adolescent que j’étais.
J’ai été fidèle au livre, qui ne problématise jamais l’homosexualité, n’en fait pas un enjeu, ce qui est très beau et assez moderne pour l’époque. Alex et David s’aiment et le fait que ce soit deux garçons n’est jamais vraiment le sujet. C’est pour ça qu’en tant qu’adolescent je rêvais de voir ce film, car les représentations de l’homosexualité dans le cinéma des années 80 étaient très sombres, douloureuses, même avant l’arrivée du sida.
En faisant le film, j’ai tenu à assumer les codes d’un teen movie. J’ai filmé une romance entre garçons de façon très classique et sans ironie, pour rendre cette histoire d’amour universelle.
J’ai vraiment fait le film en pensant au spectateur que j’étais, au film que j’aurais aimé voir à cette époque.
"La seule chose qui compte, c’est d’échapper, d’une manière ou d’une autre, à son histoire", dit Alex en voix off à la toute fin du film... C’est la dernière phrase du livre d’Aidan Chambers, belle et énigmatique. Je m’y retrouve complètement. "
►►► Distribution
- Un film de François Ozon
- Avec Félix Lefebvre, Benjamin Voisin, Philippine Velge, Valeria Bruni-Tedeschi, Melvil Poupaud, Isabelle Nanty
►►► Allez plus loin
L'été de François Ozon dans Boomerang avec Augustin Trapenard le 24 juin 20