Européennes : l'emprunt populaire pour financer les campagnes
Par Élodie Forêt
À moins de deux mois des européennes, comment financer les réunions, les déplacements des candidats ? C'est la question que se posent de nombreux partis d'opposition confrontés à la frilosité des banques qui, souvent, leur refusent un prêt. Des partis obligés de se tourner alors vers leurs électeurs.
Le manque d'argent, un problème récurrent au Rassemblement national. À chaque campagne, le parti doit trouver des solutions, hors banques françaises. Jordan Bardella, tête de liste, s'en est à ému jeudi dernier, lors du débat entre 12 têtes de listes sur France Inter et France 2.
Aujourd'hui, le système bancaire, les amis de monsieur Macron, refusent de prêter aux partis d'opposition.
Publicité
Des propos déjà tenus quelques semaines plus tôt sur Radio Classique.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Comme le RN, de nombreux partis sont confrontés à la frilosité des banques, soit parce qu'elles craignent d'être associées à un mouvement, soit parce qu'elles ont peur de ne pas être remboursées. À La France Insoumise, on a donc trouvé une solution. Un emprunt populaire, lancé par Jean-Luc Mélenchon, le 31 mars.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Le succès est immédiat, 1 million d'euros récolté au bout de trois jours, 1 million et demi au bout de cinq jours.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
Un succès inattendu pour le trésorier de La France Insoumise, Bastien Lachaud, "La rapidité avec laquelle nous avons obtenu les sommes, ça dépasse nos attentes." L'emprunt populaire sera donc désormais "un passage obligé" admet le trésorier, "les banques mettent énormément de temps à examiner les dossiers et quand elles émettent un avis favorable, l'argent arrive très tard".
Emprunt populaire pour tous (ou presque...)
Les Insoumis qui font des émules : le Rassemblement National, doit à son tour lancer une souscription, Marine le Pen l'a annoncé il y a quelques jours. Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, y réfléchit sérieusement. Quant à Génération.s, le parti de Benoît Hamon, il ouvrira cette semaine sur le web une plateforme dédiée. "Une banque militante" explique le trésorier Bastien Recher, où les sympathisants pourront donner, prêter, ou se porter garant, en cas de défaillance, si Génération.s n'obtient pas 3% des voix, seuil nécessaire pour être remboursé.
L'emprunt populaire n'est pas la solution miracle pour tous. Malgré une souscription lancée, il y a plusieurs mois, le NPA de Philippe Poutou a lui jeté l'éponge. Faute de moyens suffisants pour mener campagne.