Européennes : le duel LREM/RN se confirme, Jordan Bardella légèrement en tête, selon notre sondage

Le Rassemblement national conserve toujours une très légère avance dans les intentions de vote pour les élections européennes, au coude à coude avec la liste La République en marche, selon une étude réalisée par Ipsos Sopra Steria pour Radio France et France Télévisions. Les autres listes ne dépassent pas les 15%.
La tendance se confirme, sondage après sondage : le Rassemblement national (RN) et la République en marche (LREM) font toujours la course en tête dans les intentions de vote pour les élections européennes. Selon l'enquête réalisée par Ipsos/Sopra Steria pour Radio France et France Télévisions, la liste menée par Jordan Bardella (RN) recueillerait, dimanche, 24% des voix, parmi les personnes qui se disent certaines d'aller voter. La liste menée par Nathalie Loiseau (LREM-MoDem) recueillerait 23,5% des suffrages. Un écart de 0,5 point qui se situe dans la marge d'erreur du sondage.
Depuis la dernière enquête commandée par Radio France et France Télévisions, début mai, l'écart entre les deux listes est resté le même. En revanche, l'écart se creuse avec les autres candidats : les intentions de vote pour le RN et LREM-MoDem sont en hausse de deux points.
La droite stagne, Europe Écologie - les Verts devant la France insoumise
C'est la liste emmenée par François-Xavier Bellamy (Les Républicains) qui arrive en troisième position, mais dix points derrière, avec 13% des intentions de vote. Pour la quatrième place, Europe Écologie - les Verts (EELV) creuse son avance sur la France insoumise : la liste conduite par Yannick Jadot recueillerait 9% des voix, contre 7,5% pour celle menée par Manon Aubry.
Les autres candidats ne sont pas sûrs de pouvoir voir un jour le Parlement européen. La liste Place Publique - PS, menée par Raphaël Glucksmann est créditée de 5,5% des suffrages, soit un demi-point au dessus du seuil d'éligibilité des 5%.
Un seuil que ne dépassent pas, dans ce sondage, les listes menées par Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France, 4% des intentions de vote), Benoît Hamon (Génération.s, 2,5%) ou Ian Brossat (Parti communiste français, 2,5%). Les autres listes se situent toutes en dessous des 1,5% d'intentions de vote. Des tendances qui peuvent, bien entendu, encore évoluer : 35% des personnes interrogées affirment que leur choix peut encore changer.
Des Français déçus par la campagne, une forte abstention attendue
L'autre enseignement de ce sondage, c'est la désaffection des Français pour la campagne qui s'achève. 87% des personnes interrogées estiment qu'elle ne leur a pas appris grand-chose sur les programmes et les personnalités. Lorsqu'on leur pose la question sur leur ressenti vis à vis de la campagne, près d'un quart des sondés (24%) répondent "l'indifférence". Autre chiffre révélateur : pour 64% des français, ce week-end du 25 et 26 mai, avant d'être marqué par les élections européennes, sera celui... de la fête des mères !
Dans ces conditions, les sondeurs s'attendent à une faible mobilisation, comparable aux élections européennes de 2009 et de 2014 : l'enquête Ipsos/Sopra Steria projette une participation qui pourrait se situer dans une fourchette de 40% à 44%.
Ce sondage a été réalisé auprès de 1 495 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française en âge de voter et inscrite sur les listes électorales, par internet les 20 et 21 mai 2019 et selon la méthode des quotas.