Expulsions : les Jeunes pour Montebourg quittent le navire, le candidat reconnaît s'être "mal exprimé"
Par La rédaction numérique de France InterArnaud Montebourg a reconnu s'être "mal exprimé" et a regretté une "incompréhension" après ses propos en faveur du blocage des transferts d'argent privé vers les pays qui refusent d'accueillir leurs ressortissants visés par une mesure d'expulsion. Trop tard, les Jeunes pour Montebourg ont annoncé quitter le navire.
Vingt-quatre heures après sa proposition de bloquer "tous les transferts" d'argent vers les pays qui refusent d'accueillir leurs ressortissants visés par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), Arnaud Montebourg rétropédale. Face aux nombreuses réactions indignées à gauche, le candidat à la présidentielle a reconnu lundi soir qu'il s'était "mal exprimé" et a regretté une "incompréhension". "J'ai voulu viser les États, je ne souhaite pas toucher ces familles qui travaillent dur, envoient de l'argent dans leurs familles de l'autre coté de la Méditerranée", a-t-il insisté sur LCP. "Je me suis fait engueuler par des gens que j'aime. J'ai compris que je m'étais mal exprimé", a indiqué l'ancien ministre socialiste de l'Économie.
"J'ai voulu dire : maintenant il va falloir taper aux portefeuilles, mais de qui ? Des États d'abord, ce sont les États qui sont en cause. Dans la recherche d'un rapport diplomatique il est nécessaire que les États bougent", estime Arnaud Montebourg. "Je dirais que c'est une incompréhension (...) Une élection présidentielle, c'est fait pour rechercher des solutions et en débattre, pas pour mettre la poussière sous le tapis", selon lui.
Départ des Jeunes pour Montebourg
Mais le mal est fait. Les Jeunes pour Montebourg ont annoncé sur Twitter se mettre "en retrait" de la campagne présidentielle. Dans un communiqué, ils disent ne pas avoir été convaincus par le candidat. "Il ne s'agit pas d'une incompréhension, mais bien d'une erreur", écrivent-ils. "Cette proposition n'avait jamais été ni transmise ni mentionnée aux membres des Jeunes pour Montebourg", précisent-ils, en dénonçant une proposition "injuste", "inhumaine", qui "frappe les plus précaires" et qui a déjà été "soutenue" par Marine Le Pen et Éric Zemmour. "Les décisions prises en matière migratoire doivent être exécutées, le dire sans tabous ne doit pas conduire à reprendre les idées de l'extrême droite."
"Nous constatons que le candidat est dorénavant en incapacité de rassembler autour de son projet", affirment les Jeunes pour Montebourg. Ils indiquent qu'ils continueront à prendre "part au débat public et politique, sous une forme différente". Le compte Twitter a été désactivé. Contactée, l'équipe des Jeunes pour Montebourg n'a pas souhaité faire de commentaires supplémentaires.
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