Fabienne Verdier, sur les terres de Cézanne au Musée Granet, Aix-en-Provence, du 21 juin au 13 octobre 2019
Par Valérie Guédot
L’originalité de la démarche de cette artiste majeure de l’art contemporain réside dans le dialogue constant qu’elle entretient avec d’autres artistes, penseurs ou scientifiques.
Le musée Granet d’Aix-en-Provence présente la première exposition rétrospective consacrée à l’œuvre de Fabienne Verdier dans un musée français.
Elle ancre sa réflexion esthétique en se confrontant d’abord avec la peinture des lettres chinois. Puis, après une longue ascèse, elle revient en Occident et poursuit ses recherches en se réappropriant les fondements de sa propre culture. Ses œuvres donnent à voir le flux d’énergie qui met en action les éléments, plus que la réalité extérieure du monde. Elle s’intéresse tant à l’organisation de l’univers qu’aux formes qui donnent naissance au langage ou à la musique.
Son œuvre est compose de tableaux peints, de dessins, de films, de carnets de réflexion et, depuis peu, d’installations dans lesquelles le spectateur devient le centre du bouillonnement de ses images.
A Aix-en-Provence, elle a expérimente pour la première fois un atelier nomade qui lui a permis de peindre sur le motif.
Face aux mêmes défis que s’était fixes Cézanne, comment une artiste d’aujourd’hui bouleverse-t-elle à la fois son propre monde et le nôtre ?
L’œuvre de Fabienne Verdier est un voyage qui permettra aux visiteurs de renouveler leur relation au paysage, aux montagnes de l’esprit.

Je ne te montrerai pas comment utiliser un pinceau tant que tu n’auras pas compris la puissance des traits qu’illustrent les stèles que tu as étudiées, […] tant que tu n’auras pas réussi à donner vie au trait horizontal, nous ne passerons pas aux autres traits, à l’écriture des caractères. L’unique trait de pinceau est le fondateur.
Maître Huang Yuan à Fabienne Verdier
L’exposition retrace le parcours de Fabienne Verdier depuis son retour de Chine ou elle est restée plus de 10 ans, jusqu’à ses œuvres créées ces derniers mois dans les carrières de Bibémus, face à la Sainte-Victoire, à Saint-Antonin, au sommet de la montagne mythique…
► Le musée Granet ouvre son espace à Fabienne Verdier :
- Section 1, Les années de formation en Chine
- Section 2, Déconstruction du signe
- Section 3, Les maîtres flamands et l’apparente mobilité
- Section 4, Intuition du paysage sonore
- Section 5, Vide / Vibration
- Section 6, L’expérience du plein air sur les terres de Cézanne

► Commissariat
- Musée Granet : Bruno Ely, conservateur en chef et directeur
- Musée du Pavillon de Vendôme : Christel Roy, directrice / co-commissaire : Alexandre Vanautgaerden, Académie royale de Belgique
- Cite du Livre, galerie Zola : Fabienne Verdier
► Œuvres exposées
- Une cinquantaine d’œuvres grands formats (peintures, dessins et objets du peintre)
- Documents vidéo et dispositifs numériques
- Installation vidéo (Sound Traces à la Cite du Livre, galerie Zola)
- Atelier nomade et pinceau monumental
