Face à la colère des éleveurs, le gouvernement prépare un plan d'urgence

Alors que les éleveurs en colère étendent leurs blocages à travers la France, le gouvernement a annoncé mardi la présentation mercredi d'un plan d'urgence en Conseil des ministres. Stéphane Le Foll, lui, s'est finalement déplacé à Caen dans l'après-midi.
Signe de la gravité de la situation, c'est le président François Hollande lui-même, en première ligne dans ce dossier depuis samedi, qui a fait cette annonce. Le Premier ministre est également monté au créneau, Manuel Valls en appelant à "la responsabilité de chacun", en particulier aux "industriels" et à la "grande distribution", pour agir sur les prix et donner un coup de pouce aux éleveurs en colère. Et le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a finalement décidé de filer en Normandie, principal foyer de mobilisation des éleveurs, sans attendre de les recevoir à Paris, comme initialement prévu.
On a arrêté un certain nombre de dispositions donc il me paraissait logique de répondre à la demande des éleveurs
La décision, prise lors de la réunion à Matignon, est un signe, a-t-il reconnu à son arrivée : "On a arrêté un certain nombre de dispositions donc il me paraissait logique de répondre à la demande" des éleveurs normands qui le réclamaient.
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Arrivé en hélicoptère, dans un quartier entièrement bouclé par les CRS, le ministre a rejoint la Préfecture sans encombre. Une rencontre directe avec une délégation d'éleveurs était prévue. "Ce soir, nous avons accéléré le contenu de sa mission.j’essaie de respecter ce qui une demande du terrain, mais aussi les engagements des responsables à l’échelle nationale, qui ont pris des positions, par exemple sur la viande porcine. Dès lors que des choses étaient actées au niveau gouvernemental, il était normal pour moi de venir saluer et écouter les agriculteurs", a expliqué Stéphane Le Foll. A l'issue de l’entrevue, il a indiqué avoir évoqué "toutes les filières", y compris le lait, avec les éleveurs. De son côté, la FNSEA du Calvados a affirmé "réfléchir à maintenir les blocages"
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Un milliard d'euros de dettes cumulées
De retour à Paris il prendra connaissance d'un rapport, très attendu, du médiateur qu'il a désigné sur les prix agricoles. Sa remise a été avancée de 24 heures. Parmi les annonces attendues, le gouvernement pourrait opter pour des mesures de désendettement des exploitations (un milliard d'euros de dettes cumulées selon la FNSEA) en prenant à sa charge une partie des intérêts.
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"Il va falloir sortir le chéquier dans la mesure du possible", juge le président de la Fédération des éleveurs bovins, Jean-Pierre Fleury. Stéphane Le Foll a estimé récemment que 10% des élevages, ou 22.000 exploitations, étaient au bord du gouffre.