Festival de Radio France et Montpellier
La diversité et l’originalité de la programmation, la curiosité pour la nouveauté et la redécouverte des oeuvres oubliées, avec la volonté d’offrir l’excellence musicale au plus grand nombre, tout cela a contribué, depuis bientôt trente ans, au succès du Festival de Radio France et Montpellier Languedoc-Roussillon.
L’aventure se poursuit cette année sur la même voie, tout en articulant désormais les concerts autour de la thématique Musique et Pouvoir : l'Amérique d’une part, la figure de Napoléon d’autre part.
France Inter sera présent au festival, le jeudi 25 Juillet prochain de 21h à 23h, pour la retransmission en direct de la Symphonie et du Concerto de Beethoven. Une soirée présentée par Sylvie Chapelle.
Musique et Pouvoir #1 : l ’Amérique musicale

Pour l’Orchestre National Montpellier Languedoc-Roussillon, ce sera la spectaculaire Mass de Bernstein, hommage à J.F. Kennedy , qui nous baladera du symphonique au jazz, du rock au gospel.Pour l’Orchestre National de France le Portrait de Lincoln d’Aaron Copland , et la Neuvième Symphonie de Dvořák, dite "du Nouveau Monde" ; une oeuvre qui est un superbe miroir tendu aux Américains par un européen.Ainsi, avec, entre autres, les brillants Imani Winds, le concert Jazz du 11 juillet, c’est un large panorama de l’Amérique musicale qui sera présenté dans toute sa riche diversité.
Musique et Pouvoir #2 : la figure complexe de Napoléon
On la retrouve tout au long de la programmation. D’abord avec l’opéra rarement joué de Giordano, Madame Sans-Gêne, dans lequel Napoléon est un personnage d’opéra !Mais aussi dans La Vivandière de Benjamin Godard, opéra encore jamais enregistré, qui se déroule en pleine Révolution française, au moment de l’émergence de Bonaparte.On retrouvera également la figure napoléonienne avec Beethoven, qui lui dédie, avant de se raviser et de déchirer sa dédicace, sa Troisième Symphonie.Enfin l’Ensemble Les Lunaisiens nous contera, en chanson, La Légende impériale , des chansons de propagande ou, au contraire, critiques et satiriques vis-à-vis de l’Empereur.
Un cycle Musique de Chambre riche et diversifié

Les volcaniquesImani Winds ouvriront le Festival en fanfare avec un programme américain.Un hommage sera rendu à Pauline Viardot, star du XIXe siècle, par une fantastique équipe de jeunes talents français.
Et d’autres récitals, avec des interprètes tout aussi prestigieux, comme Bertrand Chamayou ou Rachel Podger , feront comme toujours de la Salle Pasteur un des lieux les plus vibrants du Festival !
Une journée exceptionnelle Orchestre National de France

Le 18 juillet, le festival « casse » son moule habituel avec :
- L’Orchestre National de France et ses musiciens se dévoileront sous toutes les coutures
- Trois concerts de Musique de chambre
- Un concert des percussionnistes à l'Opéra Comédie
- Une projection d’extraits de concerts
- Un magazine en direct sur France Musique
Ces concerts seront aussi donnés en Région Languedoc-Roussillon et dans l'Agglomération de Montpellier
La part belle faite au Jazz !

La soirée d'ouverture s'associera à la journée Leonard Bernstein du festival : de jeunes compositeurs et arrangeurs, issus du département de jazz du CNSM de Paris, et sous la houlette de Riccardo Del Fra, feront entendre à quel point ils sont inspirés par cet univers, comme ils le firent cet automne au Théâtre du Châtelet.Comme toujours ces concerts parcourront le spectre du jazz : l'Anachronic Jazz Band rassemblera des virtuoses du "vieux style" et du jazz classique qui passent au tamis de leur impertinence, de leur humour (et de leur amour !) les oeuvres du jazz moderne ; le pianiste Laurent Coq, en trio, donnera une lecture originale (et pourtant fidèle à l'esprit) de l'univers de Thelonious Monk . Son confrère Zool Fleischer, en trio, mais dans une instrumentation différente (piano / saxophone / trombone) ouvrira d'autres horizons, pas moins riches et surprenants ; le "Massaliazz" (Olivier Temime / Michel Zenino / Jean Pierre Arnaud), révèlera le fort potentiel jazzistique des chansons liées à la mémoire phocéenne ; et "The West Lines", trio de l'Ouest de la France, rappellera à notre souvenir d'amateurs la folle effervescence des petites formations de jazz rassemblées autour d'un orgue.
De nouveaux groupes, comme ceux présentés par le contrebassiste Didier Levallet , le saxophoniste Éric Séva ou le pianiste Pierre de Bethmann , témoigneront du perpétuel renouvellement de ces guetteurs d'horizons inouïs que sont les jazzmen. Sophia Domancich et Simon Goubert , naguère venus en trio avec leur ami contrebassiste Jean Jacques Avenel, seront de retour avec le duo qu'ils ont formé voici quelques années ; et le trompettiste Ronald Baker, natif de Baltimore et citoyen de l'Essonne, a convié une compatriote qui a comme lui choisi de vivre dans notre pays : la chanteuse Michèle Hendricks.Les nouveaux talents ne seront pas en reste, comme le saxophoniste Samy Thiebault, ou les jeunes gens qui participent au projet fédéré par le batteur montpelliérain Joël Allouche, dans le cadre d'une coproduction avec le festival "Jazz à Junas"
Musiques électroacoustiques et électroniques GRM

Il est bon de le rappeler, les musiques « électro » sont nées du monde de la musique classique. Depuis le XVIIe siècle, à travers l’évolution de l’orchestre symphonique, nous avons successivement développé les différentes familles d’instruments : cordes, bois, cuivres, percussions.C’est maintenant au tour des instruments électroniques de connaître un essor particulier. Et ce processus a commencé dès le début du XXe siècle avec le Thérémine et les Ondes Martenot , instruments mythiques que l’on pourra écouter et manipuler au Festival cette année !
Ces musiques électroniques, issues des nouvelles technologies, ne seraient pas les mêmes sans la création à la Radio Française en 1948, du GRM, le Groupe de Recherche Musicale, fondé par Pierre Schaeffer .
Le Festival aura le privilège d’accueillir cette année le GRM, qui présentera aussi bien des grands classiques de la musique acousmatique que des jeunes créateurs qui se réapproprient les magnétophones Revox, les synthétiseurs Moog, et autres Thérémine et Ondes Martenot.
Tous ces artistes, aussi bien ceux présentés par le GRM que les DJ’s se produisant Place Dionysos, participeront à une grande opération avec les Centres d’art contemporains régionaux, afin de mettre en résonance les musiques innovantes de notre temps avec les places fortes du Languedoc-Roussillon de l’art d’aujourd’hui.

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](/les-festivals-de-l-ete-2013 "Les festivals de l'été")