NewImages au Forum des Images à Paris est le premier festival international dédié à la création numérique et aux mondes virtuels. Il essaie de faire sa place dans le tour du monde de la VR, la réalité augmentée ou mixte.
NewImages rassemble le Paris Virtual Film Festival et I Love Transmedia. On y trouve donc des films en VR, des jeux vidéos, des narrations interactives, des installations immersives et des web séries.
Mais au fond pourquoi irait-on voir un film en VR ou en immersion interactive ? Pour avoir peur des dents de requins qui risquent de nous mordre ? Pour être plus prêt des acteurs ? Pour pouvoir changer le cours de l'histoire ? Pour pouvoir rester debout ? Il y a mille façons de répondre à ces questions, car pour l'instant, les créateurs en sont encore au stade de l'exploration.
Rares sont les films pour lesquels on se dit que ça valait vraiment la peine de faire de la VR, de se mettre sous un casque et de se priver de pop-corn.
Les inratables
A Newimages, on retient Trinity du canadien Patrick Boivin, où le spectateur se fraie un chemin au milieu de ses ennemis dans un décor post-apocalyptique... et "à la fin, il n'y a rien" comme lui chuchote une voix d'outre-tombe. Mélange d'acteurs réels, d'effets spéciaux, Trinity met le spectateur parmi les acteurs de l'histoire. Pas de manette, pas de clic avec les yeux, le film suit le regard du spectateur. L'expérience dure plus ou moins longtemps (20 minutes environ).
D'autres films ont retenu l'attention des festivaliers comme Manifest 99, film américain de fiction expérimentale, ou le très poétique et interactif Wolves in the Walls, qui fait dire à Marc Caro, président du jury de NewImages : " C'est typiquement le genre d'histoire, avec ses interactions entre le spectateur et le personnage, qui serait totalement impossible sans la VR et les manettes".
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
A NewImages on ne peut pas rater l'installation d'un grand oeuf de tissu vert, destinée à tester, un spectateur après l'autre, un dispositif qui se veut novateur. Il s'agit de visionner assis, un documentaire sur la tribu Munduruku au Brésil, qui a résisté contre la construction d'un barrage au cœur de la forêt amazonienne. Odeurs, courants d'airs, vibrations et sons de félins sont mis en œuvre pour solliciter tous les sens. C'est l'installation de ces accessoires qui séduit plutôt que le projet narratif ou esthétique.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
NewImages a montré tout l'intérêt de la technologie en dévoilant le travail de l'INA (Institut National de l'Audiovisuel) : I am prepared to die est un film à base des images et sons d'archives du procès de Nelson Mandela en 1964, film lors duquel le leader de la cause noire en Afrique-du-sud apparaît sous forme d'hologramme. La technologie est là complètement au service de la transmission historique tout en jouant sur l'émotion "de la ré- apparition" post-mortem de ce héros du XXe siècle.
Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.
Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.
La VR, le début d'une longue histoire ?
L'arrivée de casques de moins en moins chers, la multiplication des accès par différentes plateformes pour acheter les films, tend à développer la diffusion des œuvres en réalité virtuelle ou mixte. S'il manque encore de standard de diffusion, le marché trouve peu à peu le moyen de toucher le grand public.
Pour le réalisateur Marc Carco,
Avec la narration, il y a encore tout à faire.
On commence à voir des environnements et des systèmes interactifs qui me passionnent, explique-t-il. Il faut inventer des sons ou des images jamais entendus ou vues avant. La VR c'est debout, assis, couché, en courant, tout en même temps. Cela peut être avec les odeurs et les mouvements. Pour les créateurs en tout cas ça change la donne. Les outils sont plus facilement à disposition des artistes. Avant c'était industriel. Là on pourra développer de l'art. Certains films en VR sont fait avec peu de matériel, des petites caméras. En Afrique, certains passent directement par la case 360° pour concevoir leurs films. Je trouve triste que Walt Disney s’accapare l'imaginaire mondial . Là, la dispersion des outils, comme ce fut le cas pour les home studio avec la musique, est prometteuse de créativité".
Tous les films en compétitions à NewImages