Fillon devant la justice ?
François Fillon sera t-il inquiété par la justice ? Le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire pour favoritisme et détournement de fonds publics.
Après Nicolas Sarkozy, François Fillon pourrait à son tour être inquiété pour des sondages commandés du temps ou il était à Matignon, des sondages commandés sans appel d'offres. L'affaire remonte au 11 octobre dernier.
Les précisions de Jean Philippe Deniau
Fillon devant la justice ?
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François Fillon a déclaré attendre "cette enquête avec beaucoup de tranquillité". L'association de lutte anticorruption Anticor a déposé une plainte contre X en mars 2012 pour "favoritisme" et "détournement de fonds publics". Selon elle, une partie des sondages et des dépenses de communication des ministères sous Sarkozy était injustifiée et passée au mépris des règles des marchés publics et de la mise en concurrence.
L'avocat d'Anticor, Jerôme Karsenti vise d'autres personnalités de droite
Sondage
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De son côté, François Fillon s'en défend :
Tous les sondages ont toujours été commandés par le service d'information du gouvernement, par appel d'offres, par appel à la concurrence et sans aucune intervention des membres de mon cabinet. J'attends cette enquête avec beaucoup de tranquillité. Il n'y a rien de nouveau en ce domaine. Il y a eu une enquête de la Cour des comptes sur ces pratiques qui a dit toutes les choses, Cour des comptes, qui, je vous le rappelle, est présidée par un ancien élu socialiste" (Didier Migaud)
François Fillon
Fillon
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694 959 euros entre mai 2008 et juillet 2011
Dans son rapport, la Cour des comptes avait relevé que lesrègles de la concurrence "sont parfois méconnues" par legouvernement pour le recours aux instituts de sondage et que lesconditions d'achat des enquêtes "sont parfois contestables,voire irrégulières".
Pour Matignon, elle a épinglé des contrats passés avec lasociété Giacometti-Péron sans mise en concurrence ni publicitépour un montant de 694 059 euros entre mai 2008 et juillet 2011.
Des perquisitions ont été menées début avril au bureau et au domicile d'un ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson.