Fitch Ratings a baissé vendredi soir la note souveraine de la France d'un cran à "AA" contre "AA+" auparavant, l'agence de notation estimant que la faiblesse de la conjoncture du pays mettait en péril les objectifs de réduction des déficits.
Dans un communiqué, Michel Sapin, ministre des Finances, dit "prendre note" de la décision de Fitch, tout en réaffirmant "la qualité de la signature de l'État français" :
La dette française est parmi les plus sûres et les plus liquides au monde. (…) Elle dispose d'une base d'investisseurs solide et diversifiée. Cette confiance des investisseurs se nourrit d'une stratégie économique cohérente, que le gouvernement entend poursuivre avec détermination.
D'autant que ce rappel à l'ordre de la part des milieux financiers ne devrait pas vraiment changer la donne de l'économie francaise, selon Christopher Dembik, analyste financier chez Saxo Bank
"C'est d'abord un alignement de Fitch par rapport aux autres agences"
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Une croissance inférieure à la moyenne de la zone euro
Fitch estime dans un communiqué que la faiblesse de l'économie française met en péril les perspectives de consolidation budgétaire. Jeudi, Paris a pourtant annoncé une révision à la baisse de ses prévisions de déficit public, précisant anticiper désormais un total représentant 4,1% du produit intérieur brut (PIB) fin 2015, 3,6% fin 2016 et 2,7% fin 2017.
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Selon Fitch, la croissance du pays devrait cette année être inférieure à la moyenne de la zone euro et ce pour la première fois depuis quatre ans : "La poursuite d'une période de piètres performances économiques, qui a commencé en 2012, accroît les incertitudes au sujet des perspectives de croissance sur le moyen terme."