François Fillon porte plainte pour propagation de fausses rumeurs et bruits calomnieux

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François Fillon porte plainte pour propagation de fausses rumeurs et bruits calomnieux

François Fillon porte plainte contre le Canard enchaîné
François Fillon porte plainte contre le Canard enchaîné
© AFP - Martin Bertrand / Hans Lucas

Se basant sur le Code électoral, l'ex candidat LR à la présidentielle a déposé plainte contre Le Canard enchaîné pour avoir révélé l'emploi présumé fictif de sa femme.

François Fillon, candidat malheureux de la droite éliminé au premier tour de la présidentielle, a déposé plainte contre Le Canard enchaîné sur les articles concernant les emplois fictifs présumés de sa famille.

Cette plainte est révélée dans l'édition de l'hebdomadaire de ce mercredi 3 mai, puis l'entourage de l'ancien Premier ministre l'a confirmée.

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Cette plainte est fondée sur l'article L 97 du Code électoral, qui réprime la propagation de "fausses nouvelles", "bruits calomnieux" ou "autres manoeuvres frauduleuses" ayant eu pour effet de "détourner" les suffrages, déterminé un ou plusieurs électeurs à s'abstenir de voter. Ceux qui en seront reconnus coupables "seront punis d'un emprisonnement d'un an et d'une amende de 15 000 euros".

Pendant la campagne d'avant premier tour, François Fillon, finalement arrivé troisième au soir du 23 avril (20% des voix) derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen, avait dénoncé un "complot" politique. Il avait aussi affirmé que les fuites dans la presse étaient l'oeuvre d'un "cabinet noir" autour de François Hollande, des accusations réfutées par le chef de l'Etat.

Le Canard enchaîné avait notamment révélé fin janvier que Penelope Fillon avait été rémunérée pendant plusieurs années comme attachée parlementaire auprès de son mari ou de son suppléant. La justice soupçonne qu'il s'agit d'emplois fictifs et le couple a été mis en examen en mars, notamment pour "détournement de fonds publics".

Dans son édition de mercredi, l'hebdomadaire indique que l'un de ses rédacteurs en chef et un de ses journalistes seront entendus par la police, le 11 mai, dans le cadre de cette plainte.

Il s'agit d'une procédure assez rare dans ce genre d'affaires, la plainte habituelle étant une plainte pour "diffamation".