Le président de la République a finalement accordé sa grâce à Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent.
François Hollande a accordé à Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, "une remise gracieuse du reliquat de sa peine d'emprisonnement".
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Cette grâce met fin immédiatement à sa détention. Jacqueline Sauvage est sortie de la maison d'arrêt de Réau (Seine-et-Marne) dès mercredi soir.
Le Président estime que sa place n'est plus en prison mais auprès de sa famille. François Hollande avait déjà accordé une grâce partielle en début d'année, cette mesure avait permis à Jacqueline Sauvage de pouvoir demander une remise en liberté.
Aucun regret
La demande de remise en liberté de Jacqueline Sauvage avait été rejetée à deux reprises : cet été par le tribunal d'application des peines de Melun et le mois dernier par la Cour d'appel de Paris. Les magistrats avaient estimé que Jacqueline Sauvage n'exprimait aucun regret sur le geste meurtrier qu'elle avait eu et qui lui avait valu une condamnation à 10 années de réclusion criminelle.
"Elle adopte un rôle exclusivement victimaire" avait conclu la Cour d'appel, "sa réflexion demeure pauvre et limitée, sans prise de conscience de la gravité de son meurtre, le travail psychologique engagé sur ce terrain ne sera fructueux que sur le long terme."
La décision de François Hollande interrompt donc le processus judiciaire. L'Élysée a précisé que le chef de l'État avait accordé sa grâce "après avis du ministre de la Justice", saisi le 9 décembre après le rejet en appel de la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage. Dans une lettre adressée une semaine plus tôt au président, les trois filles de Jacqueline Sauvage se disaient "désespérées" de ne pas avoir leur mère près d'elles, "inquiètes pour son état de santé" et "craignant pour sa vie". Elles disaient aussi ne "plus" savoir "comment intervenir face à toutes ces interminables procédures qui n'aboutissent pas".
Les avocates de Jacqueline Sauvage se disent cet après-midi "terrassées par la joie et l'émotion". L'une de ses filles adresse un "merci infini" au Président.
Un comité de soutien présidé par la comédienne Éva Darlan avait parallèlement exhorté "solennellement" le président Hollande de la "libérer, en lui accordant la grâce totale et immédiate".
Réactions tous azimuts
Benoit Hamon, candidat à la présidentielle, qui a publié le 26 décembre une tribune dans Libération en faveur de la libération de Jacqueline Sauvage, s'est satisfait de la décision présidentielle :
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A droite aussi, certaines réactions sont notables, comme celles de la présidente LR de la région Ile de France Valérie Pécresse, et du vice-président du FN Florian Philippot :
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