La centrale nucléaire japonaise pourrait avoir déversé 120 tonnes d'eau radioactive suite à une fuite d'un des sept réservoirs, selon l'opérateur du site. Une nouvelle fuite a été détectée dimanche. Mais la pollution ne devrait pas atteindre la mer.
Jusqu'à 120 tonnes d'eau radioactive pourraient avoir fui d'un réservoir de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, et contaminé les sols environnants, a annoncé samedi l'opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco). Le lendemain, une deuxième fuite a été détectée.La compagnie électrique n'a pas encore déterminé la cause de ces fuites, découverte sur deux des sept réservoirs stockant l'eau utilisée pour refroidir les réacteurs de la centrale fortement endommagée par un séisme et un tsunami en mars 2011.
Tepco, qui ne précise pas depuis quand les réservoirs fuient, prévoit de transvaser les 13.000 mètres cubes d'eau restants dans d'autres cuves au cours des deux prochaines semaines.
La deuxième fuite, détectée dimanche, semble nettement moins importante que la première. Et selon l'agence de presse Kyodo, l'eau contaminée ne devrait pas s'écouler dans la mer, située à 800 mètres du site.
Cela représente-t-il une réelle menace ? Bruno Chareyron est ingénieur en physique nucléaire et responsable du laboratoire de la CRIIRAD.
S fukushima - ingénieur
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Le système de refroidissement en difficulté
Tepco a rencontré de nombreux problèmes pour faire fonctionner le système de refroidissement mis en place dans l'urgence après la catastrophe pour tenter de maîtriser les réacteurs. Elle a annoncé vendredi que le système de refroidissement de la piscine d'entreposage de barres de combustible s'était arrêté pendant environ trois heures sur le réacteur n°3. Il s'agissait de la deuxième panne en trois semaines dans le système de circulation de l'eau de mer utilisée pour refroidir le combustible usagé. Un séisme de magnitude 9 suivi d'un tsunami ont provoqué en mars 2011 à Fukushima le plus grave accident nucléaire au monde dpeuis celui de Tchernobyl en 1986. La centrale a été privée de ses générateurs d'électricité et son système interne de refroidissement des réacteurs a été brisé, entraînant la fusion partielle de trois réacteurs.