Fusillade de Strasbourg : le plan Vigipirate élevé en "urgence attentat" (Castaner)
Le ministre de l'Intérieur a annoncé mardi soir que le niveau de sécurité en France a été relevé en "urgence attentat" après la fusillade sur le Marché de Noël de Strasbourg dans laquelle deux personnes ont été tuées, selon le dernier bilan.
"Nous sommes actuellement en France en posture vigipirate renforcée, le gouvernement vient de décider de passer en urgence attentat, avec la mise en place de contrôles renforcés aux frontières, et des contrôles renforcés sur l'ensemble des marchés de Noël en France pour éviter le risque de mimétisme" a déclaré le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, quelques heures après l'attaque de Strasbourg, ajoutant "en complément une mobilisation plus forte encore du dispositif sentinelle sur l'ensemble du territoire".
Depuis la préfecture du Bas-Rhin, à Strasbourg, le ministre de l'Intérieur a précisé le déroulé de la soirée, après la fusillade sur le marché de Noël : "À 19h50, un homme, sur trois points de la ville, a semé la terreur. Il a tué 3 personnes et blessés 12 personnes, dont 6 au moment où je vous parle sont en urgence absolue." Depuis l'on a appris que les mots sont deux et le nombre de blessés 14.
"Les militaires de la force sentinelle ont fait usage de leurs armes pour tenter d'intercepter l'assaillant. Entre 20h20 et 21h00, il s'est confronté par deux fois à nos forces de sécurité avec systématiquement des échanges de tirs", a encore souligné Christophe Castaner. Malgré ces confrontations, l'assaillant est parvenu à s'enfuir.
"Il y a actuellement 350 personnes mobilisées pour tenter de mettre un terme à sa fuite [...] Cent personnels de la PJ sont en activité" ainsi que "deux hélicoptères, des brigade de la BRI mais aussi des soldats de Sentinelle [ont été engagés]. Des moyens supplémentaires ont été mobilisés par le gouvernement et sont en cours d'acheminement sur Strasbourg", a-t-il ajouté.
Les établissements scolaires ouverts à Strasbourg
Christophe Castaner a cependant annoncé que les sites confinés à Strasbourg durant toute la soirée (salles de spectacles, restaurants, bars...) ne l'étaient plus. Des cellules psychologiques ont été mises en place "pour accueillir celles et ceux qui ont besoin de partager", a encore détaillé le ministre, selon lequel "la ville fait déjà et fera demain l'objet d'un quadrillage renforcé".
Quant au préfet du Bas-Rhin, Jean-Luc Marx, il a signé "un arrêté interdisant les manifestations qui seraient programmés demain pour permettre au force de l'ordre de se mobiliser totalement dans la recherche de (l'auteur)", a enchaîné le ministre alors que des "gilets jaunes" avaient encore occupé un certain nombre de sites routiers dans la journée.
Pour sa part, le maire de Strasbourg a indiqué dans un communiqué qu'"en lien avec le gouvernement et le rectorat", il avait été décidé qu'il n'y "aurait pas de cours dans les écoles maternelles et élémentaires dans lesquelles un accueil sera toutefois proposé aux enfants dont les parents ne peuvent assurer la garde".