Goodyear, bad Scop

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Goodyear, bad Scop

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laurence parisot dénonce la lettre du pdg de goodyear, mais pointe des anomalies
laurence parisot dénonce la lettre du pdg de goodyear, mais pointe des anomalies
© reuters

La multinationale a rejeté vendredi le projet de coopérative (Scop) de la CGT, un plan qui permettrait de sauver une partie des 1.175 employés de l'usine de pneus d'Amiens-Nord. "Pas sérieux", selon le syndicat.

Pour la CGT, la réponse de la multinationale relève d'un "manque de sérieux". "On est extrêmement surpris parce qu'on a remis le projet de Scop à la direction il y a à peine deux jours, le 23 avril, et déjà ils répondent négativement", explique Mickaël Wamen, le représentant de la CGT (majoritaire à Amiens-Nord).

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Le reportage d'Élodie Touchais.

E Goodyear rejet Scop

1 min

La direction, elle, défend sa position, en estimant que le projet de Scop "n'est pas une solution de reprise viable des activités agricoles de Goodyear dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA)".

"Goodyear n'a pas d'autre ambition que de fermer le site"

Elle fait valoir que le projet, confidentiel et comprenant une quarantaine de pages, "se limite en réalité à la seule activité de production de pneumatiques agricoles de l'usine" et qu'"aucune garantie d'emploi n'est par ailleurs offerte". La solution de la CGT serait donc "une simple activité de sous-traitance pour le compte de Goodyear, qui n'apporte pas de solution au problème des pertes récurrentes de l'activité".

Pour les syndicalistes, cela montre simplement que "Goodyear n'a pas d'autre ambition que de fermer le site". Une fermeture annoncée par la direction du fabricant de pneumatiques le 31 janvier.

Mickaël Wamen assure toutefois que le projet de coopérative ne sera pas "abandonné". Il compte "l'étoffer" puis le présenter ce samedi matin à des salariés intéressés par le sujet.

Le 31 janvier dernier, la direction de Goodyear a annoncé un plan de sauvegarde de l'emploi et la suppression de près de 1.200 postes. Un plan qui sera contesté à nouveau, devant le tribunal de grande instance de Nanterre, le 17 mai prochain. Avant un nouveau comité central d'entreprise à Rueil-Malmaison.