Guerre en Ukraine : le point sur la situation à 19H

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Guerre en Ukraine : le point sur la situation à 19H

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Le Président russe Vladimir Poutine a annonce jeudi matin une "opération militaire" et lancé l’offensive en Ukraine.
Le Président russe Vladimir Poutine a annonce jeudi matin une "opération militaire" et lancé l’offensive en Ukraine.
© AFP - *

Le président russe Vladimir Poutine a lancé plusieurs offensives contre l’Ukraine cette nuit. Plusieurs grandes villes dont la capitale Kiev sont visées. "La France est solidaire de l’Ukraine" a réagi le Président français Emmanuel Macron.

La guerre a commencé en Ukraine. Vladimir Poutine a décidé d’envahir le pays voisin. Le président russe s’est exprimé dans la nuit de mercredi à jeudi et annoncé "une opération militaire spéciale", pour "démilitariser et dénazifier l'Ukraine". Moins de trois heures plus tard, une série d'explosions ont été entendues à Kiev, où les sirènes d'alarme anti-bombardement ont retenti. 

À retenir :

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  • Peu avant 4 heures du matin (heure française), le président russe Vladimir Poutine annonce une "opération militaire" et lance l’offensive en Ukraine.
  • Plusieurs villes ont été visées par des bombardements, dans la capitale Kiev, Odessa, à Kharkiv ou a encore Marioupol. Des habitants de Kiev se sont réfugiés dans le métro. Plus de 40 soldats et une dizaine de civils ont été tués jeudi d'après la présidence ukrainienne.
  • Des militaires viennent d'être parachutés sur un aéroport tout proche, les colonnes de blindés entrent par l'est, le Nord, et le Sud, un quasi encerclement de l'Ukraine. 
  • Des combats seraient en cours à Tchernobyl, les Russes auraient pris le contrôle du bâtiment.
  • Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, appelle tous ceux qui peuvent détenir des armes à la main à rejoindre les rangs de la défense.
  • "La France se tient aux côtés de l'Ukraine. Leur liberté est la nôtre" clame le président français Emmanuel Macron, après un conseil de défense à l’Elysée. Ce soir, les regards sont tournés vers Washington, et Joe Biden

18h58 : Près de 800 manifestants arrêtés par la police russe

Près de 800 personnes ont été arrêtées jeudi par la police russe à l'occasion de manifestations contre la guerre en Ukraine dans plusieurs villes du pays, a rapporté l'ONG spécialisée OVD-Info.  Selon cette organisation, au moins 788 personnes ont été interpellées dans 42 villes, dont près de la moitié à Moscou, où l'AFP a assisté à des dizaines d'arrestations sur la place Pouchkine, dans le centre.

18h43 : Le G7 s'est mis d'accord sur des sanctions "dévastatrices" contre la Russie

Le président américain Joe Biden a annoncé sur Twitter que les dirigeants du G7, lors de leur réunion virtuelle jeudi, s'étaient mis d'accord pour infliger des sanctions "dévastatrices" à la Russie, en réponse à l'invasion de l'Ukraine.  "Nous sommes aux côtés du courageux peuple ukrainien", a encore déclaré Joe Biden, qui doit s'adresser jeudi soir.

18h25 : La Russie se félicite du "succès" de la première journée de l'invasion de l'Ukraine 

La Russie a affirmé jeudi qu'elle avait rempli "avec succès" tous les objectifs fixés au premier jour de son invasion de l'Ukraine, où les bombardements et affrontements ont fait des dizaines de morts, selon les autorités ukrainiennes.  "Toutes les tâches assignées aux groupes de militaires des forces armées de la Fédération de Russie pour la journée ont été remplies avec succès", a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov.

18h19 : Joe Biden va prendra la parole dans la soirée

La Maison Blanche annonce que le président américain s'exprimera à 19h30, heure de Paris. Cette première prise de parole de Joe Biden, depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, est particulièrement attendue.

18h09 : Londres annonce de nouvelles sanctions contre la Russie 

Le Royaume-Uni a imposé jeudi une nouvelle série de sanctions contre la Russie en rétorsion à l'invasion de l'Ukraine, interdisant la compagnie aérienne Aeroflot et ciblant le secteur bancaire, les exportations de technologies et cinq hommes d'affaires. "Poutine (...) ne pourra jamais se laver les mains du sang de l'Ukraine", a déclaré le Premier ministre Boris Johnson en annonçant "le paquet de sanctions économiques le plus important et le plus sévère que la Russie ait jamais vu".

18h03 : L'Ukraine pourrait être "rayée de la carte" prévient Olaf Scholz

Le chancelier allemand Olaf Scholz a mis en garde jeudi contre une tentative de Vladimir Poutine de "rayer" l'Ukraine "de la carte" en attaquant militairement le pays.  "C'est une tentative de déplacer par la violence les frontières en Europe, voire peut-être de rayer un pays entier de la carte mondiale", a déclaré le chancelier dans une allocution télévisée. "Nous vivons le début d'une guerre comme il n'y en a pas eu depuis plus de 75 ans en Europe". Il a également ajouté que "nous devons veiller à ce que le conflit ne s'étende pas à d'autres pays européens". "Je suis d'accord avec le président américain et nos amis européens pour empêcher cela par tous les moyens dont nous disposons".

17h36 : La Russie n'avait "pas d'autre moyen" assure Vladimir Poutine

La Russie n'avait "pas d'autre moyen" pour se défendre que de lancer ses forces en Ukraine, a affirmé jeudi après-midi le président Vladimir Poutine, au moment où l'armée russe est en train de mener une invasion de son pays voisin.  "Ce qui se déroule actuellement relève de mesures contraintes car on ne nous a laissé aucun autre moyen de procéder autrement", a déclaré le président, lors d'une réunion télévisée avec des hommes d'affaires à Moscou. 

Devant des représentants russes du monde des affaires réunis sous les ors du Kremlin, il a également ajouté que la Russie ne voulait pas porter atteinte au système économique mondial, ni en être exclue. Son invasion de l'Ukraine a pétrifié les marchés et expose Moscou à des sanctions dévastatrices.  "La Russie continue de prendre part à l'économie mondiale, nous ne nous apprêtons pas à lui porter atteinte", a dit Vladimir Poutine. "Il me semble que nos partenaires doivent comprendre et ne pas se fixer pour objectif de nous pousser en dehors du système".

17h15 : Hollande et Sarkozy à l'Elysée

Le président Emmanuel Macron recevra l'un après l'autre vendredi ses prédécesseurs François Hollande et Nicolas Sarkozy. Ils vont échanger sur l'attaque russe en Ukraine. François Hollande était au pouvoir quand la Russie a annexé la Crimée en 2014.

17h04 : L'invasion russe, "une menace sérieuse"

Les pays membres du G7 s'entretiennent cet après-midi sur la situation en Ukraine. Vladimir Poutine est "du mauvais côté de l'histoire" selon eux. Cette invasion constitue "une menace sérieuse pour l'ordre international" estiment les dirigeants du groupe des pays les plus industrialisés de la planète.

16h30 : plus un avion de ligne dans le ciel ukrainien

Après l’Ukraine, la Moldavie voisine a fermé à son tour son espace aérien pour l’aviation civile. Grâce au site Flight radar, on constate que plus aucun avion de ligne traverse le ciel ukrainien. Les vols ont été annulés depuis les aéroports des grandes villes du sud de la Russie, proches de l'Ukraine. Déjà, ces derniers jours, de nombreuses compagnies aériennes avaient décidé de ne plus survoler le pays, comme l’explique notre journaliste Léa Guedj dans cet article.

Les avions de ligne contournent l'Ukraine et la Moldavie.
Les avions de ligne contournent l'Ukraine et la Moldavie.
- Flight Radar

16h24 : la Pologne prépare des "centres d'accueil" pour les réfugiés ukrainiens

Neuf "centres d'accueil" pour les réfugiés ukrainiens vont très vite ouvrir en Pologne, pays voisin. Ils permettront de recueillir ceux qui fui les combats. Neuf centres seront accessibles, ils sont situés près des postes-frontières. Le gouvernement se dit prêt à accueillir "quelques milliers de blessés.

16h10 : un couvre-feu dans la capitale

Le maire de Kiev Vitaly Klitschko impose un couvre-feu afin de préserver "la sécurité" des habitants. Il va durer de 22h à 7h. Les transports publics ne fonctionneront pas. En revanche, les stations de métro restent ouvertes pour servir d'abris en cas de bombardements.

A Kharkiv, dans l'est du pays, non loin de la frontière avec la Russie,Un journaliste du Washington Post publie une vidéo où l'on observe des dizaines de familles, avec des enfants, refugiés dans le métro, pour échapper aux frappes russes.

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15h50 : des combats à Tchernobyl

"Les forces d'occupation russes tentent de s'emparer" de la centrale de Tchernobyl, où a eu lieu l'accident nucléaire, affirme sur Twitter le président ukrainien. Les combats se déroulent à 100 km au nord de Kiev. "Nos défenseurs donnent leur vie pour que le drame de 1986 ne se reproduise pas. C'est une déclaration de guerre contre toute l'Europe" poursuit-il. Les forces russes ont pénétré depuis le Bélarus d'après le conseiller du ministère de l'Intérieur Anton Guerachtchenko. "Les troupes des occupants sont entrées depuis le Bélarus dans la zone de la centrale de Tchernobyl. Les membres de la Garde nationale qui protègent le dépôt opposent une résistance obstinée", écrit-il sur Telegram

15h10 : les rues vides de Kiev

Les rues de la capitale ukrainienne sont vides. L'ambassadeur français à Kiev Etienne de Poncins publie cette vidéo, où la rue est déserte, quelques heures après le début de l'invasion russe dans le pays.

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14h55 : 74 installations militaires détruites par la Russie

L'armée russe affirme avoir détruit 74 installations militaires, dont 11 aérodromes, en Ukraine, depuis l'offensive militaire lancée jeudi matin. 

14h20 : Un débat à l'Assemblée nationale

Un débat sur l'invasion russe en Ukraine aura lieu mardi à l'Assemblée nationale. Ce matin, le député Les Républicains (LR) de la Manche, Philippe Gosselin, avait relayé "le souhait de la représentation nationale d'un débat" au palais Bourbon. Vendredi à 14h30, une déclaration vidéo du président sera diffusée simultanément à l’Assemblée nationale et au Sénat.

14h00 : quand la vidéo de Poutine a-t-elle été tournée ?

Jeudi matin, un média russe expliquait, en s'appuyant sur les métadonnées de la vidéo, que le discours de Vladimir Poutine avait été enregistré lundi soir. Ce n'est pas le cas_. "Mais l'analyse s'était en réalité basée sur la mauvaise vidéo"_ explique notre journaliste Julien Baldacchino dans cet article.

13H55 : des hélicoptères aux portes de Kiev

Des unités militaires russes ont pénétré dans la région de Kiev à partir du Bélarus pour mener une attaque avec des missiles sur des cibles militaires. Une journaliste de l'AFP constate la présence de plusieurs hélicoptères non identifiés volant en groupe à basse altitude dans la banlieue de Kiev.

Le point sur la progression des forces russes en Ukraine à la mi-journée.
Le point sur la progression des forces russes en Ukraine à la mi-journée.
© AFP - Simon MALFATTO, Sophie RAMIS, Sabrina BLANCHARD

Sur les réseaux sociaux, une vidéo montre des hélicoptères près de l’aéroport international Antonov à Hostomel. Les Russes en ont pris le contrôle. 

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Une autre vidéo montre cette attaque.

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Deux autres vidéos diffusées jeudi matin sur les réseaux permet de constater des hélicoptères en train de tirer à Vychhorod, à moins 20 km de la capitale. 

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13h30 : allocution d'Emmanuel Macron

Le chef de l'Etat s'exprime en ce moment, avec en fond le drapeau français, européen mais aussi ukrainien. Il déclare que "la France se tient aux côtés de l'Ukraine". "Cette nuit la Russie a engagé une attaque militaire massive contre l'Ukraine. Ce choix délibéré contrevient à tous les engagements pris par les autorités russes, c'est une violation de la charte des Nations unis."

Les événements de cette nuit sont un tournant dans l’histoire de l’Europe et de notre pays.

"Je veux saluer le courage et la détermination du président Ukrainien" ajoute-t-il. "Leur liberté est la nôtre. En rognant sa parole, en refusant la voie diplomatique, en choisissant la guerre, le président Poutine n’a pas seulement attaqué l’Ukraine, il a décidé de bafouer la souveraineté de l’Ukraine. Il a décidé de porter l’atteinte la plus grave à la paix et la stabilité dans notre Europe depuis des décennies." 

Cet acte de guerre, nous répondrons sans faiblesse, avec sang-froid détermination et unité.

Le président rappelle qu’une réunion du G7 se tiendra cet après-midi, un Conseil européen ce soir à Bruxelles et du sommet de l’Otan dans les prochaines heures. Emmanuel Macron promet que les sanctions à l'égard de la Russie "seront à la hauteur dont elle se rend coupable".

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13h01 : la "sidération à Moscou"

"Jusqu’à hier, on était sorti, on avait interrogé des Moscovites et tous nous disaient qu’ils ne croyaient pas à la guerre" témoigne Sylvain Tranchet le correspondant à Moscou de Radio France. "Ce qui domine ici, c’est la sidération" assure-t-il. "Hier encore un homme, qui soutient la politique du pouvoir russe, me disait ‘nous sommes un grand pays, nous avons les moyens de nous défendre et que nous allons attaquer personne’. Les seules personnes qui se réjouissent ouvertement sont des militants bien connus, en Crimée notamment. Ils justifient cette opération. Il y a eu de rares manifestations."

12h40 : le président turc dénonce "un coup dur porté à la paix"

Cette offensive russe en Ukraine est "un coup dur porté à la paix et à la stabilité régionale" déplore le président turc Recep Tayyip Erdogan, lors d'une allocution au siège de la présidence retransmise à la télévision. "Nous rejetons cette opération inacceptable" ajoute-t-il.

12h06 : un sommet de l'Otan vendredi

Les dirigeants des pays de l'Otan, dont ne fait pas parti l'Ukraine, vont se réunir vendredi pour un sommet en visioconférence. "L'Otan continuera à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la défense de tous ses alliés" peut-on lire dans un communiqué. "Des forces terrestres et aériennes défensives supplémentaires vont être déployées dans la partie orientale de l'Alliance, ainsi que des moyens maritimes supplémentaires", précise un diplomate à l'AFP. L'Otan n'a pas de troupes en Ukraine et n'a pas prévu d'en déployer ajoute le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.

11h55 : après les bombardements, des images

Tôt ce matin, le ministère russe de la défense précisait que l’armée russe ne vise pas les villes en Ukraine et que les civils ne sont pas menacés. Les photos relayées par l’AFP et prises le photojournaliste Aris Messinis montre une autre réalité. Sur la photo ci-dessous, un homme utilise un tapis pour couvrir un corps étendu sur le sol après les bombardements sur la ville de Chuguiv, dans l'est de l'Ukraine, le 24 février 2022.

Un homme est décédé après les bombardements sur la ville de Chuguiv.
Un homme est décédé après les bombardements sur la ville de Chuguiv.
© AFP - Aris Messinis

Toujours dans la ville de Chuguiv, des pompiers interviennent pour éteindre l’incendie dans un immeuble, toujours à cause des bombardements.

Un immeuble en feu après les bombardements sur la ville de Chuguiv.
Un immeuble en feu après les bombardements sur la ville de Chuguiv.
© AFP - Aris Messinis
Un homme devant son immeuble détruit après les attaques la bombe contre la ville de Chuguiv, dans l'est de l'Ukraine, le 24 février 2022,
Un homme devant son immeuble détruit après les attaques la bombe contre la ville de Chuguiv, dans l'est de l'Ukraine, le 24 février 2022,
© AFP - Aris Messinis

11h40 : Emmanuel Macron demande un sommet de l'Otan "au plus vite" 

Moins de trois heures après le début du conseil de défense, l'Elysée fait savoir que le président réclame un sommet de l'Otan "au plus vite". Une réunion en visioconférence entre les dirigeants du G7 "est maintenue à 15h", heure de Paris, tout comme celle des dirigeants de l'Union européenne à Bruxelles, "toujours à 20h" précise le palais.

11h05 : des milliers d’habitants quittent la ville

Des photos montrent des longues files de voitures à la sortie de la capitale Kiev vers l’Ouest, avec des familles. Des embouteillages se créent. 

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Le métro fait aussi office de refuge, pour échapper aux bombardements. "J'ai été réveillée par le bruit des bombes, j'ai fait des sacs et je me suis enfuie" raconte à l'AFP Maria Kachkoska, 29 ans, accroupie, en état de choc.

De longues files d'attente se créent également devant les stations service, les magasins alimentaires et les pharmacies.

Une longue queue devant un magasin à Kiev le 24 février.
Une longue queue devant un magasin à Kiev le 24 février.
© AFP - Sergey Dolzhenko

10h56 : un premier bilan côté Ukrainien

Plus de 40 soldats et une dizaine de civils ont été tués jeudi d'après la présidence ukrainienne. Le chef de l'Etat Volodimir Zelenskiy appelle les citoyens à combattre et promet de fournir des armes à tous ceux qui en réclameraient. "Nous appelons tous ceux qui peuvent détenir des armes à la main à rejoindre les rangs de la défense" peut-on lire dans un message publié sur le compte Twitter de soutiens à l'armée ukrainienne.

10h45 : "Restez à l'abri", implore l'ambassadeur français en Ukraine

Sur Twitter, l'ambassadeur en Ukraine Etienne de Poncins, demande aux ressortissants français de rester à l'abri. "Une cellule de crise" est ouverte, elle est joignable au +380 55 590 36 39.

10h37 : le président biélorusse propose des pourparlers

Alexandre Loukachenko propose d'accueillir des pourparlers entre la Russie et l'Ukraine à Minsk. Cet allié de Moscou affirme qu'il ne participe pas à l'invzasion de l'Ukraine : "Nos troupes ne prennent aucune part à cette opération".

10h27 : les députés français veulent un débat à l'Assemblée

Le guerre en Ukraine s'invité à l'Assemblée nationale. Avant une déclaration du gouvernement concernant l'évolution de la crise sanitaire, chaque groupe était invitée à s'exprimer sur le conflit entre la Russie et l'Ukraine. Le député Les Républicains (LR) de la Manche, Philippe Gosselin, a relayé "le souhait de la représentation nationale d'un débat très rapide, prochainement". 

L'insoumise Mathilde Panot souhaite un débat dans les prochains jours. La présidente du groupe socialiste à l'Assemblée, Valérie Rabault réclame un Conseil européen "à Kiev aujourd'hui"

10h13 : une cinquantaine d'"occupants russes" tués

L'armée ukrainienne affirme avoir tué une cinquantaine "d'occupants russes" dans la région de Lougansk (est). L'AFP précise que le terme "d'occupant russe" peut désigner tant les soldats russes que les combattants séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine.

9h58 : des manifestations en France

Le président de l'Union des étudiants ukrainiens en France, Volodymyr Kogutyak, appelle à un rassemblement ce jeudi midi devant l'ambassade de Russie en France, situé dans le 16e arrondissement de Paris. 

Un rassemblement est également organisé à 10 heures sur la promenade des Anglais à Nice,, au niveau du Negresco, rapporte France Bleu Azur. Il est organisé à l'initiative des partis de gauche et des collectifs d'Ukrainiens installés sur la Côte d'Azur.

9h10 : Poutine, "un dirigeant tout puissant"

"L’ampleur de cette opération nous étonne" reconnaît Sylvie Kauffmann, éditorialiste au Monde, spécialiste des Relations internationales, interrogée par France Inter. "Les Américains nous avertissent depuis trois mois. Nous étions incrédules. Cette opération nous paraissait insensée." Elle rappelle que "Vladimir Poutine est au pouvoir depuis 22 ans. Il n’a plus la possibilité d’être ouvert sur le reste du monde. Il est de plus en plus rigide, plus agressif, plus fermé. C’est un dirigeant qui est tout puissant. Son exercice du pouvoir est de plus en plus opaque." 

Sylvie Kauffmann s’interroge sur le rôle des occidentaux et pointe leur manque de réactions : “Qu’avons-nous fait en 2008 quand la Russie est intervenue en Géorgie, qu’avons-nous fait en 2014 quand la Russie a annexé la Crimée et est intervenue dans le Donbass ?"

9h00 : début d’un conseil de défense à l’Elysée

Un conseil restreint de défense et de sécurité nationale démarre autour du président de la République pour évoquer la situation en Ukraine. Cinq ministres sont présents : le premier ministre, Jean Castex, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, la ministre des Armées, Florence Parly et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Quelques minutes plus tôt, le chef de l'Etat s'est entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qu'il a eu "sur son portable", et qui a "demandé des interventions multiples pour soutenir l'Ukraine" et de "faire unité en Européens", selon l'Elysée. 

8h56 : des sanctions "massives" de l’UE contre Moscou

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, indique qu'elle va présenter des sanctions "massives" contre Moscou après la décision de la Russie de lancer une offensive en Ukraine. Ursula von der Leyen précise que ces nouvelles sanctions de l'Union européenne allaient bloquer l'accès de la Russie aux "technologies et marchés essentiels", geler les avoirs russes en Europe et que Moscou serait privé d'accès aux marchés financiers européens.

8h30 : l’Ukraine fait état de huit morts

Au moins huit personnes ont été tuées et neuf autres blessées dans les bombardements russes, d’après un conseiller du ministre ukrainien des Affaires intérieures. Les gardes-frontières ukrainiens déclare de leur côté que des colonnes de l'armée russe ont franchi la frontière et pénétré en territoire ukrainien, notamment depuis la Crimée annexée : "Des véhicules militaires russes, y compris des blindés, ont violé la frontière dans les régions de Tcherniguiv (nord, frontière bélarusse), Soumy (nord-est, frontière russe), Lougansk et Kharkiv (est, frontière russe)". 

8h20 : “Des dizaines de milliers de victimes" anticipe le député européen Bernard Guetta 

"C'est affreux à dire mais ce conflit va évidemment faire des dizaines de milliers de victimes" déplore Bernard Guetta, député européen du groupe Renaissance interrogé sur France Inter. Pour l'ancien journaliste, c'est évident, la guerre a commencé, et "la question est maintenant de savoir quand elle s'arrêtera"

8h15 : les réactions de la classe politique en France

Les candidats à l’élection présidentielle ont rapidement réagi suite à l'attaque lancée par la Russie. La socialiste Anne Hidalgo "condamne avec la plus grande énergie l'attaque brutale ordonnée par Vladimir Poutine". Le communiste Fabien Roussel estime que "le président russe fait le choix de la guerre. Il fait le choix de violer le droit international. Jean-Luc Mélenchon (LFI) dénonce "une initiative de pure violence manifestant une volonté de puissance sans mesure. Une escalade insupportable est provoquée"

Le candidat d'extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour "condamne sans réserve l'intervention militaire russe qui a débuté cette nuit en Ukraine". La RN Marine Le Pen "appelle à la cessation immédiate des opérations militaires russes".

Notre article pour lire toutes les réactions françaises à l’offensive russe.

7h57 : réaction d’Emmanuel Macron, qui soutient l’Ukraine

"La France condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l’Ukraine", écrit Emmanuel Macron sur Twitter. "La Russie doit mettre immédiatement fin à ses opérations militaires". "La France est solidaire de l’Ukraine. Elle se tient aux côtés des Ukrainiens et agit avec ses partenaires et alliés pour que cesse la guerre", ajoute le président français.

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7h15 : fes avions russes abattus

D’après l’armée ukrainienne, cinq avions et un hélicoptère de l’armée russe ont été abattus dans l’est du pays. De son côté, l’armée russe affirmé avoir détruit les systèmes de défense anti-aérienne et mis "hors service" les bases aériennes de l'Ukraine.

7h00 : fes sirènes d'avertissements anti-bombardement retentissent

Tout le pays est concerné, et pas seulement la région séparatiste du Dombass, près de la frontière russe. Des explosions, une centaine, ont retenti ce matin dans plusieurs grandes villes, comme dans la capitale Kiev, à Kramatorsk, ville dans l'est qui sert de quartier-général à l'armée ukrainienne, à Kharkiv, deuxième ville du pays. 

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Des sirènes d'avertissements anti-bombardement retentissent aussi à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, à moins de 100 km de la frontière avec la Pologne. "La pression monte, on entend des sirènes en ville malgré la distance" témoigne Cyril Horsiny, un français vivant à Lviv, joint par Franceinfo. "On est tous choqués, même s'il y a une guerre larvée depuis huit ans dans le Donbass, on ne s'attendait pas à ce qu'il y ait une guerre ouverte"

Une vidéo diffusée par CNN montre des chars militaires entrant en Ukraine depuis la Biélorussie.

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6h10 : "Pas de panique" réplique le président Zelensky aux Ukrainiens

"Pas de panique", "nous allons vaincre", clame le président Zelensky aux Ukrainiens via un message posté sur les réseaux sociaux. Plus tôt dans la nuit, dans un discours plein d’émotion en langue russe, le chef d’Etat ukrainien a appelé à la télévision la société civile en Russie à faire pression sur ses dirigeants pour prévenir une "grande guerre en Europe". 

"Il s'agit d'une guerre d'agression. L'Ukraine se défendra et remportera la victoire. Le monde peut et doit arrêter Poutine. Le temps de l'action, c'est maintenant" avait écrit quelques minutes avant le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmitro Kuleba sur Twitter. 

04h52 : à l'ONU, l'Ukraine demande à la Russie de "mettre un terme à la guerre"

Situation ubuesque, échange tendu au conseil de sécurité de l'ONU entre les ambassadeurs ukrainien, russe et français. "Le président russe a déclaré la guerre. Vous voulez que je vous montre la vidéo? Monsieur l'ambassadeur, vous voulez que je le fasse? Maintenant, est-ce que je devrais le faire? Ne m'interrompez pas s'il-vous-plaît!" a clamé l'ambassadeur ukrainien à l'ONU Sergiy Kyslytsya. "Il n'y a pas de purgatoire pour les criminels de guerre. Ils vont directement en enfer” a-t-il ajouté.

"Nous ne sommes pas agressifs envers le peuple ukrainien, mais envers la junte au pouvoir à Kiev", a répliqué Vassily Nebenzia, l’ambassadeur russe. De son côté, Nicolas de Rivière, l'ambassadeur de France à l'ONU, à dénoncé "le mépris" de la Russie à l’égard des Nations unies. "La Russie a fait le choix de la guerre. La France condamne dans les termes les plus forts le déclenchement de ces opérations." 

04h28 : Biden dénonce une "attaque injustifiée"

Le président américain Joe Biden a échangé avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé mercredi soir la Maison Blanche, lui promettant le soutien des Etats-Unis face à l'attaque de la Russie. "Le président Zelensky m'a contacté et nous venons juste de finir de parler", déclare Joe Biden dans un communiqué de la Maison Blanche. "J'ai condamné cette attaque non provoquée et injustifiée par les forces militaires russes". Vladimir Poutine a choisi "l'effusion de sang" en Ukraine, dénonce le Premier ministre Boris Johnson.

03h48 : Poutine annonce une "opération militaire" à la télévision russe

Vladimir Poutine prend la parole à la télévision. Une déclaration surprise : "J'ai pris la décision d'une opération militaire spéciale. Son objectif est de protéger les personnes qui ont été soumises à des abus et à un génocide par le régime de Kiev pendant 8 heures. Nous nous efforcerons de démilitariser et dénazifier l'Ukraine et aussi de traduire en justice ceux qui ont commis de nombreux crimes sanglants contre des civils, y compris des citoyens de la Russie"

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Le maître du Kremlin, assis à un bureau en bois sombre, ne précise pas si cette intervention se limiterait à l'est de l'Ukraine : "Nous n'avons pas dans nos plans une occupation des territoires ukrainiens, nous ne comptons imposer rien par la force à personne."

03h40 : le chef de l'ONU exhorte Poutine à ne pas attaquer

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'adresse à Vladimir Poutine, depuis le Conseil de sécurité de l'ONU convoqué en urgence, pour l'adjurer d'"empêcher (ses) troupes d'attaquer l'Ukraine" s'il est confirmé "qu'une opération est en cours de préparation" en ce sens. 

02h13 : les espaces aériens russes et ukrainiens limités

La Russie annonce fermer partiellement l'espace aérien de la région d'information de vol de Rostov, à l'est de sa frontière avec l'Ukraine, "afin de maintenir la sécurité" des avions civils. Un peu plus tard, l'Ukraine annonce que les vols civils dans sont espace aérien sont "restreints" pour les même raisons.

00h10 : La France appelle ses ressortissants à quitter l'Ukraine

La France recommande à tous ses ressortissants de "quitter sans délai" l'Ukraine et leur déconseille formellement tout déplacement dans les zones frontalières du nord et de l'est du pays, les plus exposées au risque de guerre.

00h00 : "Presque 200.000 soldats russes" à la frontière ukrainienne

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré avoir demandé sans succès mercredi un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine sur fond de craintes d'une imminente invasion russe. "J'ai pris l'initiative aujourd'hui d'un entretien téléphonique avec le président de la Fédération russe. Résultat : silence", a-t-il déclaré dans une adresse à la Nation publiée dans la nuit de mercredi à jeudi. Il indique que la Russie a massé "presque 200.000 soldats" à la frontière ukrainienne. Zelensky en appelle au peuple russe. "Les Russes veulent-ils la guerre? J'aimerais tant connaître la réponse à cette question. Et cette réponse dépend de vous, citoyens de la fédération de Russie", a-t-il lancé.