Habemus papabile

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Habemus papabile

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Il y a un mois, créant la surprise, le pape Benoît XVI, âgé de 85 ans, annonce son intention de démissionner le 28 février. Selon lui, l'état de ses forces n'était plus compatible avec l'exercice de ses fonctions.

dernier angelus du pape
dernier angelus du pape
© reuters

Pour cette raison et pleinement conscient de la gravité de cet acte, en toute liberté je déclare que je renonce au ministère d'évêque de Rome, successeur de Saint-Pierre.

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Alors qui pour lui succéder? Une fois la surprise de l'annonce de sa renonciation passée, c'est désormais la question de sa succession qui se pose. L'Eglise catholique a annoncé hier qu'un nouveau pape serait désigné "pour Pâques", soit le 31 mars. Mais qui? Certains lâchent des noms, d'autres le souhait d'un pape plus réformiste.

Parmi les noms qui circulent, ceux du cardinal ghanéen Peter Turk-son, le québécois Marc Ouellette ou l'archevêque de Milan, Angelo Scola. Et déjà, le profil du "pape idéal" se dessine.

L'espoir d'un pape plus réformiste __

L'annonce de la démission prochaine du pape Benoît XVI a fait naître un espoir parmi les organisations réformistes qui souhaitent un assouplissement de la position de l'Eglise catholique sur la prêtrise des femmes, le célibat des ecclésiastiques et le mariage homosexuel.

Comme son prédécesseur Jean-Paul II, le cardinal Joseph Ratzinger demeurait fermement opposé à l'ordination des femmes et considérait l'union entre personnes de même sexe comme une menace pour l'avenir de l'humanité.

La Conférence pour l'ordination des femmes (COF), qui plaide en faveur de la reconnaissance d'une égalité des droits face à la prêtrise, estime que l'institution catholique a un urgent besoin d'un chef qui acceptera une part croissante des femmes dans les prises de décision.

Selon la responsable de la COF:

Le système actuel se résume à un "club de vieux garçons" et ne permet par aux voix des femmes de participer aux décisions du prochain dirigeant de notre Eglise. Les gens d'Eglise attendent avec impatience un chef qui ouvrira le dialogue, qui aura le courage de créer un système capable de s'attaquer aux questions du sexisme, de l'exclusion et des abus au sein de l'Eglise.

L'an passé, le souverain pontife avait fermement réaffirmé l'interdiction de l'Eglise catholique à la présence de femmes prêtres et avait rappelé qu'il ne tolérerait aucune désobéissance des ecclésiastiques sur les enseignements fondamentaux.

Sur ce sujet, la hiérarchie épiscopale n'a eu de cesse de faire rentrer dans le rang tous ceux qui, comme le prêtre autrichien Helmut Schüller ou l'Américain Ray Bourgeois, faisaient entendre une voix dissonante.

Pour justifier son refus, le Vatican fait valoir que les apôtres choisis par le Christ étaient tous des hommes.