La Corée du nord va-t-elle célébrer l'anniversaire de naissance du Président éternel en lançant un missile ? C’est ce que craignent maintenant Séoul, Tokyo ou Washington

Du coup les Etats-Unis disent maintenant être prêts à négocier avec la Corée du Nord sur la dénucléarisation, si elle fait un pas dans leur direction.
A Pyongyang, Kim Jong-Un s'est rendu aujourd’hui au mausolée où reposent les corps embaumés des deux précédents leaders du pays : son père, Kim Jong-Il, et son grand-père, le fondateur du régime Kim Il-Sung dont on célèbre le 101e anniversaire.
Comme il l'a déjà fait dans le passé, le régime nord-coréen pourrait marquer l'événement par un essai de missile. Cet évenemen constituerait "une énorme erreur" selon John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, qui appelle la Corée du Nord à "faire des pas importants" pour montrer qu'elle "honorera ses engagements et respectera les lois et normes internationales".
Washington a toujours dit que les Etats Unis ne parleraient avec la Corée du Nord que dans le cadre des négociations sur sa dénucléarisation, négociations auxquelles participent six pays - les deux Corées, les Etats-Unis, la Chine, le Japon et la Russie-. Mais en insistant sur sa volonté de dialogue, John Kerry a suggéré que d'autres voies pourraient être explorées.
Car les tensions se sont amplifiées depuis un nouveau train de sanctions pris par l'ONU contre la Corée du Nord après son troisième essai nucléaire le 12 février.
Selon les services de renseignements sud-coréens, le Nord a récemment déployé sur sa côte orientale deux missiles Musudan, d'une portée théorique de 3.000 à 4.000 kilomètres, capables d'atteindre la Corée du Sud, le Japon et l'île américaine de Guam.
Pyongyang est également irrité par des manœuvres militaires américano-sud-coréennes. Du coup le régime de Pyongyang menace maintenant les Etats-Unis et la Corée du Sud d'une "guerre thermonucléaire". La Corée du nord a également mis en garde le Japon qui, à l'instar de Washington et Séoul, a déployé des moyens pour détruire tout missile nord-coréen qui menacerait son territoire.
Séoul a proposé de renouer le dialogue mais Pyongyang a rejeté cette ouverture jugée "sournoise" et "dénuée de signification".
Sebastien Baer s'est rendu sur la ligne de démarquation entre les deux pays
E Corée du Nord/ DMZ 13H
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Jusqu'à présent, le mécontentement du Nord n'a toutefois été que verbal, à l'exception de la quasi fermeture du complexe industriel intercoréen de Kaesong, situé sur son territoire.
John Kerry, qui a effectué une tournée en Asie, avait poussé la Chine à calmer son voisin communiste, dont elle est le seul allié de poids et la bouée de sauvetage économique.
"S'attaquer au problème nucléaire en Corée sert les intérêts de toutes les parties", a déclaré samedi le chef de la diplomatie chinoise, le conseiller d'Etat Yang Jiechi.