La journée mondiale de la vie sauvage, instituée par l'ONU, a choisi pour thème cette année "Les grands félins, des prédateurs menacés". L'occasion d'attirer l'attention sur les lions, les jaguars, les léopards ou encore les tigres qui disparaîssent chaque jour un peu plus.
Les populations de ces animaux se réduisent à un rythme inquiétant. Parmi les 37 espèces de félins sauvages, 25 se trouvent sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN, l'Union internationale pour la conservation de la nature.
Au cours de ces 100 dernières années, la population de tigres a par exemple chuté de plus de 95 %. 3 800 tigres. voilà ce qu'il reste aujourd’hui sur l'ensemble de la planète. Il y a un siècle, ils étaient un peu plus de 100 000.
Le danger vient bien sûr du braconnage, mais aussi de la disparition de l'habitat du tigre et de ses proies. Et tout ça, c'est en grande partie de notre faute.
Stéphane Ringuet travaille sur le commerce des espèces sauvages menacées, au WWF France : "L'habitait disparaît parce qu'il y a une explosion démographique humaine, une urbanisation importante. Des zones agricoles se sont développées et ont empiété sur les territoires où étaient présents les titres."
Le tigre est un animal qui a besoin d'un espace vital très grand pour se déplacer, se nourrir, se reproduire, explique Stéphane Ringuet : "Si on n'arrive plus à maintenir ces espaces de grande taille, on n'arrive pas à maintenir une population viable de tigres. Donc la question fondamentale aujourd'hui c'est de garantir de grandes espaces, de grands paysages qui permettront de maintenait des populations."
Aujourd'hui, 70 % des tigres sauvages vivent sur des aires protégées. Mais même dans ces zones, l'animal est loin d'être à l'abri.
D'après un rapport publié cette semaine par onze organisations de conservation de la nature, une aire sur 10 seulement respecte les normes internationales. Faute de lutte efficace contre le braconnage, certaines risquent même de voir disparaître les tigres qui y vivent.