Impatience - Festival de jeunes compagnies
Pendant quelques journées du mois de mai, l'Odéon , les Ateliers Berthier et le CENTQUATRE donnent au jeune théâtre une chance de se remettre en jeu. Instantané de la création théâtrale d'aujourd'hui, invitation au voyage des compagnies émergentes, Impatience vous convie à une dizaine de journées festives et généreuses, faites pour les amateurs de découverte, curieux de voir sur pièces à quoi ressemblent le monde et la scène d'après les talents de demain.
Aider les nouveaux artistes à se faire connaître dès aujourd'hui ; faciliter leurs rencontres avec un public plus large ; encourager les explorations des uns et la curiosité des autres : tels sont les objectifs de ce festival.
Il a été décidé d'instaurer un double prix, Le Prix Odéon-Télérama du meilleur spectacle (avec dotation financière) et Le Prix des spectateurs.
– Prix Odéon-CENTQUATRE-Télérama , composé d’un jury professionnel**– Prix du public du meilleur spectacle** Si vous désirez faire partie du jury du prix du public, il vous faut être détenteur du laissez passer festival Impatience et avoir vu les six spectacles. Un document vous sera remis pour effectuer votre vote. Remise des prix le lundi 14 mai à 21h45 au CENTQUATRE .
Embrassez-les tous
Compagnie Keti Irubetagoyena - de Barbara M. Chastanier - mise en scène Keti Irubetagoyena avec Quentin Faure, Julie Moulier et Jean-Damien Barbin (voix off) création sonore Erwan CourtelComment définir Embrassez-les tous ? Peut-être par l’esprit commun de l’auteur et de la metteur en scène, toutes deux passionnées par les questions de dramaturgie et animées par le désir d'inventer avec les moyens du théâtre une autre parole possible sur le réel et l'actualité : non pas celle du document, mais bien celle de la farce et du prosaïsme. Et il en faut de la passion et de l'envie, car l’intrigue déjantée de cette «petite comédie froide» est de celles qu’on ne résume pas : dès le prologue, nous sommes avertis qu’il va être question «d’un mur, de bulbes (de poulets), de poulets (avec ou sans bulbes), d’un divan, de deux divans plus précisément même si leurs usages diffèrent, d’un gracieux jeune homme, d’une jeune femme non moins gracieuse […]». Ces deux gracieuses présences sont incarnées par deux anciens élèves d’Olivier Py au Conservatoire : Quentin Faure et Julie Moulier.Au CENTQUATRE, le Dimanche 13 mai à 20h et et le lundi 14 mai à 20h30
Invasion !
Compagnie Thalia Theater (Hamburg) de Jonas Hassen Khemiri - mise en scène Antù Romero Nunes avec Mirco Kreibich, Thomas Niehaus, Cathérine Seifert, Rafael Stachowiak - en allemand surtitréNé à Stockholm d’un père tunisien et d’une mère suédoise, écrivain reconnu dès le succès fulgurant de son premier roman, Un oeil rouge (2003), Jonas Hassen Khemiri aborde dans Invasion !, qui resta dix-huit mois d’affilée à l’affiche au Théâtre National, les ravages du racisme sous un angle original : un mot inconnu surgit dans la bouche des personnages qui le répètent et se le transmettent comme un virus. Est-ce un nom, un verbe, un adjectif ? Venu on ne sait trop d’où, nommant on ne sait trop qui ou quoi, désigne-t-il une peur obscure, un vague espoir, une boîte vide à remplir de tous les fantasmes ? Les excellents interprètes du Thalia de Hambourg, dans cette mise en scène signée du jeune Antú Romero Nunes qui fut très remarquée au festival Reims.Scènes d’Europe, jongle avec le mystère jusqu’au surprenant monologue final... Aux Ateliers Berthier le Mercredi 9 mai à 20h et le jeudi 10 mai à 20h
Mamma Medea
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Compagnie Le Rideau de Bruxelles - de Tom Lanoye - mise en scène Christophe Sermet avec Anne-Claire, Claire Bodson, Romain David, Adrien Drumel, Pierre Haezaert, Francesco Italiano, Philippe Jeusette, Mathilde Rault, Yannick Renier, Fabrice Rodriguez et les enfants Jules Brunet et Balthazar Monfè Mamma Medea, ou la chance de découvrir à l’Odéon, quelques mois après la Jeanne d’Arc de Sang et Roses, un nouveau portrait de femme exceptionnelle signé Tom Lanoye. Christophe Sermet, metteur en scène, graphiste, assistant de Warlikowski sur Un Tramway, a été aussitôt fasciné par «cette Medea flamande» qui permet au mythe de laver son linge sale sous nos yeux… L’auteur de La Langue de ma mère s’est en effet inspiré d’Apollonios de Rhodes et d’Euripide – tout en saluant Albee au passsage – pour réinventer un couple de légende, non sans surprises dramatiques et linguistiques… Au Théâtre de l'Odéon le Mercredi 9 mai à 20h et le jeudi 10 mai à 20h
La Fête
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Collectif De Quark de Spiro Scimone, mise en scène De Quark, collectif de théâtre contemporain avec Séverine Astel, Julien Lacroix, Sébastien Lange, Romain Mercier, Renaud Serraz.De Quark : un nom étonnant, visiblement inspiré de la science contemporaine, pour une équipe qui a fait le choix de défendre les écritures d’aujourd’hui : Barker, Crimp, Fosse, Garcia, Tarkos, Schwab… Spiro Scimone ne fait pas exception. Né en 1964, ce Sicilien se fait d’abord connaître comme comédien. Auteur depuis 1993, il écrit en dialecte, puis aborde l’italien avec La Festa. Dans leur petite cuisine, père, mère et fils vont célébrer les trente ans de mariage du couple. Les mots patinent, butent, se répètent : comment donc faire surgir, du sein de «l’idiotie du réel», l’étincelle de la Fête ? Comment la faire advenir, sinon en la jouant ? Une dramaturgie intelligente, un dispositif vidéo efficace dévoilent en Scimone un auteur qui ne se prête pas moins aux jeux de miroir et aux mises en abyme que son compatriote Pirandello.Au CENTQUATRE, atelier 6 le 11 et 12 mai à 20h30, le dimanche 13 mai à 18h et le lundi 14 mai à 18h30.
Le Signal du promeneur
Raoul Collectif - conception & mise en scène Raoul Collectif de & avec Romain David, Jérôme de Falloise, David Murgia, Benoît Piret, Jean-Baptiste SzezotLe Conservatoire de Liège est décidément une très féconde pépinière de talents. Après Fabrice Murgia et Le chagrin des Ogres, voici donc, issu de la même école, Raoul Collectif et Le Signal du promeneur – une création à cinq où tous interprètent, mettent en scène et en musique leurs propres textes, traitant d’un art introuvable et nécessaire : celui de s’orienter, quand on a vingt ans, dans la jungle du monde. Leur humour situationniste, leurs gags verbaux et visuels à rebondissements leur ont valu d’être comparés à des Monthy Python à la belge… mais ces humoristes-là ont aussi lu Raoul Vaneigem ou Fritz Zorn. Entre autres ovnis qui parsèment le spectacle, une reconstitution du procès du fameux faux docteur Romand, mais aussi le passage d’un homme chassant le ptérodactyle dans les déserts du Mexique… Surprises garanties Aux Ateliers Berthier le Samedi 12 mai à 15h et 20h
Partage de midi (version 1906)
Compagnie Divine Comédie - de Paul Claudel - mise en scène Jean-Christophe Blondel avec Fabrice Cals, Eléonore Joncquez (JTN), Cédric Michel, Nicolas Vial, Wu Na.Ce Partage n’est pas comme les autres. Jean-Christophe Blondel l’a créé en Chine, sur les traces de l’auteur. «C’est l’oeuvre du désir. Il y a cette soif de conquistadors occidentaux partis se trouver, ou se perdre, dans une Chine ancienne et spirituelle – aujourd’hui la Chine semble être le miroir de nos fièvres matérialistes. Et il y a ce désir de l’Autre, et tout ce que son absence peut provoquer, détruire, enseigner.» Pour relier ces dimensions intimes et planétaires du désir, Jean-Christophe Blondel choisit la voie du dépouillement et de la concentration. Quelques malles de fer suffisent aux acteurs à recréer tous les lieux de l’action. Quant à la «sorcellerie évocatoire» de la langue claudélienne, elle est ici restituée dans sa tension propre, «rugueuse ou hésitante», au son du Gu Qin, instrument ancestral dont Wu Na est l’une des grandes virtuoses.Au Théâtre de l'Odéon / Samedi 12 mai à 20h et dimanche 13 mai à 15h