Iran : accord historique mais la méfiance persiste

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Iran : accord historique mais la méfiance persiste

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Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, juste après qu'un accord sur le nucléaire iranien ait été annoncé, 14 juillet 2015
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, juste après qu'un accord sur le nucléaire iranien ait été annoncé, 14 juillet 2015
© Ali Mohammadi/UPI/MAXPPP

L'Otan et les Nations unies ont salué l'accord conclu mardi sur le nucléaire iranien. Mais les États-Unis, comme le Canada et Israël, veulent rester très prudents. Pour certains parlementaires, le régime de Téhéran reste avant tout une menace.

Juger l'Iran sur ses actes et non sur ses intentions, signées dans ces accords. Voilà la position de certains gouvernements qui s'inquiètent encore d'un possible armement de l'Iran avec la bombe nucléaire.

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Trouver une majorité

Aux Etats-Unis, le Congrès n'a pas à approuver le texte mais la majorité républicaine peut en bloquer l'application. La suspension des sanctions avait déjà fait l'objet de longs débats. Certains parlementaires américains jugent cet accord "inacceptable". Le président de la Chambre des représentants, John Boehner, a même assuré qu'il pourrait tout faire pour l'arrêter, s'il était aussi mauvais qu'il le croyait. Dès que le document sera remis au Congrès, ils auront 60 jours pour voter.

En attendant de lire les 109 pages de l'accord

Les points d'interrogation de l'accord ne manquent pas, selon les élus. Les inspecteurs de l'AIEA auront-ils accès total aux installations iraniennes? L'Iran dévoilera-t-il ses projets nucléaires militaires passés? Les restrictions freineront-elles le développement de centrifugeuses avancées? Comment l'Iran utilisera-t-il les nouveaux revenus dégagés par la suspension des sanctions?

Signe de la délicatesse politique du sujet, Hillary Clinton, secrétaire d'Etat de Barack Obama au début des contacts secrets avec Téhéran, a prudemment jugé, lors d'un passage au Capitole, que l'accord représentait une "étape importante". Son rival républicain pour la Maison Blanche Jeb Bush a critiqué un "accord dangereux, plein de défauts et myope".