"Je suis Charlie" et sous haute surveillance

Publicité

"Je suis Charlie" et sous haute surveillance

Par

Une manifestation d'une ampleur exceptionnelle, des citoyens de toutes origines, des représentants de tous les partis, des dirigeants du monde entier. Sur le papier, un tel rassemblement peut inquiéter, mais l'exécutif promet une sécurité irréprochable .

► ► ► CARTE INTERACTIVE | Les parcours des deux cortèges au départ de République

Publicité

On y verra aussi le président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta, le chef d'Etat du Niger Mahamadou Issoufou et le président gabonais Ali Bongo Ondimba sont attendus. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre des Affaires étrangères Avigdor Liberman seront également présents, dans le même cortège que le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Mais Bernard Cazeneuve l'assure : le dispositif de sécurité est à la hauteur de l'enjeu.

Il faut que les Français sachent que toutes les mesures sont prises pour que cette manifestation puisse se dérouler dans le recueillement, dans le respect et aussi bien entendu dans la sécurité . Je veux d'ores et déjà dire que toutes les dispositions ont été prises pour assurer la sécurité de ce rassemblement auquel ceux qui souhaitent s'y rendre pourront s'y rendre en toute sécurité .

Même son de cloche chez le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, qui évoque "les dispositions prises pour que [la manifestation] puisse se passer dans les meilleures conditions. C'est une marque de reconnaissance vis-à-vis de la démocratie contre la barbarie, pour la liberté de la presse pour considérer qu'on ne tue pas des journalistes et des policiers impunément et librement dans ce pays.

Plus de 5 500 policiers et militaires seront mobilisés à Paris et dans son agglomération, dont 2 200 pour assurer la sécurité de cette manifestation historique

Vigipirate toujours au maximum

Rassemblement samedi place de la République à Paris
Rassemblement samedi place de la République à Paris
© Maxppp - Guillaume Ruoppolo

La France a annoncé samedi le maintien du dispositif antiterroriste à son niveau d'alerte le plus élevé, après la mort de 17 personnes dans une série d'attentats inédite et à la veille de la "marche républicaine".

Le nombre de militaires mobilisés dans le cadre du plan Vigipirate en Ile-de-France est passé samedi de 850 à 1.100, indique-t-on à l'état-major des armées. L'effectif sera porté dimanche à 1.350 militaires grâce au renfort de 250 soldats supplémentaires.

Après la tuerie qui a fait 12 morts mercredi au siège de Charlie Hebdo à Paris, le Premier ministre Manuel Valls avait déjà décidé de relever le plan Vigipirate au niveau "alerte attentat", son niveau le plus élevé, pour la région Ile-de-France. Ce niveau, qui est utilisé pour une durée limitée dans le cadre d'une "menace imminente d'un acte terroriste", a entraîné un renforcement de la protection de sièges des médias, les grands magasins, les lieux de culte ou encore les transports (métro, gare, aéroport).