John Kerry en visite surprise à Bagdad

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John Kerry en visite surprise à Bagdad

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VIDÉO | Le secrétaire d'État américain vient apporter son soutien alors que les combattants de l'EIIL sont aux portes de la capitale. Dans certains villages les djihadistes sont contenus... par la diplomatie. Nos envoyés spéciaux racontent.

En Irak, la capitale Bagdad redoute toujours une avancée des djihadistes sur la capitale. La ligne de front se situe au nord à 60 km de la ville de Baquba.

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Etienne Monin et Gilles Gallinaro se sont rendus dans le village de Rajdiaa, où les djihadistes sont pour l’instant contenus grâce à l’implantation de l’armée et aux bonnes relations qui existent dans ce secteur entre tribus chiites et sunnites.

Les insurgés de l'EIIL cherchent toujours à mettre en place un califat s'étendant sur la Syrie et l'Irak, en effaçant la frontière tracée en 1932 par les puissances européennes qui exerçaient des "mandats" sur les pays de la région. La prise de postes-frontière, ce dimanche, constitue une prise de taille car elle permet désormais aux insurgés sunnites de faire passer du matériel militaire des territoires qu'ils contrôlent en Syrie vers l'Irak.

John Kerry sur place

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé dans la matinée de lundi à Bagdad pour une visite impromptue. Le chef de la diplomatie américaine doit s'entretenir avec le Premier ministre irakien, le chiite Nouri al Maliki, et d'autres dirigeants. Pour lui, la solution pour contrer les djihadistes est de former un gouvernement plus large... Pas question cependant, officiellement, de s'immiscer dans la politique intérieure irakienne.

Les précisions à Bagdad d'Étienne Monin

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Dans l'entourage de Kerry, on note que l'avancée des djihadistes de l'EIIL et de leurs alliés sunnites sur Bagdad s'est nettement ralentie. "Par conséquent, la menace sur Bagdad n'a plus le caractère immédiat qu'elle avait encore il y a quelques jours", ajoute un responsable du département d'Etat.

L'administration Obama, qui a décidé du retrait des forces américaines d'Irak fin 2011 après huit années de présence, peine à aider les autorités irakiennes face à la progression des insurgés sunnites. Washington s'inquiète en outre de la politique menée par Nouri al Maliki, vue comme un des facteurs du succès de l'EIIL.

De récents entretiens entre le Premier ministre irakien et des responsables américains se sont déroulés dans une atmosphère tendue