A Gaza, les espoirs d'une trêve se profilent selon le secrétaire d'Etat américain. Mais dans les faits, il faut bien dire que l'on est encore très loin d'un cessez-le feu. Mathilde Lemaire s'est rendue dans le sud de la bande de Gaza où un village est assiégé par l'armée israélienne .
A notre arrivée dans Khan Younès, toute de suite, nous nous sommes retrouvés au milieu d'un cortège funéraire. Les deux dépouilles, dans des linceuls blancs, étaient celles de deux frères tués dans un bombardement la nuit dernière. Il reste des cadavres sous les décombres de leur maison.
Un village assiégé
Nous sommes maintenant prés de Khouza'a, un village à quelques kilomètres, quasiment collé à la ligne de séparation avec Israël, un village comme assiégé depuis 24 heures. Impossible d'accéder car l'avion a pilonné encore cette nuit de mercredi à jeudi. Même les ambulances renoncent à entrer dans le village qui s'est transformé en quartier militaire israélien avec l'artillerie partout.
Des civils pris au piège
Les rares ambulances qui ont réussi à rentrer seraient maintenant interpellées par les soldats qui fouillent les véhicules et les empêchent de ressortir pour l'instant. Difficile à part ces quelques éléments d'avoir des informations précises sur ce qui se passent à l'intérieur de Khouza'a. Toute la population de ce village n'a sans doute pas pu fuir. Cela veut dire vraisemblablement que des civils sont bloqués, à l'abandon, pris au piège des combats. A la mi-journée ce jeudi, on dénombre 25 morts.
Le reportage de Mathilde Lemaire aux portes du village de Khouza'a :
Des civils pris au piège
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