
C'est un constat réalisé par la mutuelle Malakoff Humanis dans son baromètre actuel réalisé entre mars et septembre : si le nombre d'arrêts maladie a fortement baissé entre mars et fin septembre du fait du confinement et du chômage partiel, lorsque le salarié s'arrête, c'est pour plus longtemps.
Le premier constat que fait ce rapport, c'est que les arrêts maladie se sont allongés : le nombre d'arrêts supérieurs à un mois a augmenté d'un tiers, selon l'étude. Les salariés s'arrêtent en moyenne 94 jours. En cause, l'usure et les maladies chroniques chez les plus de 50 ans, notamment dans les secteurs des transports, de l'industrie ou du commerce.
En outre, les arrêts pour stress, burn-out ou dépression ont doublé avec la crise sanitaire. "Huit salariés sur dix sont inquiets pour l'avenir de leur entreprise et de l'économie", explique Anne-Sophie Gaudon, directrice de l'innovation chez Malakoff Humanis "Il y a des arrêts consécutifs à l'isolement pour ceux qui ont télétravaillé, et à l'inquiétude pour le risque infectieux".
Des arrêts pour soins reportés
Si le nombre net d'arrêts maladie a reculé d'une année sur l'autre, le motif est simple selon elle : le report des soins en raison du confinement, pour un tiers des salariés concernés. "On a 8% des salariés, ce qui est très conséquent, qui nous disent avoir reporté des soins qui vont nécessiter un arrêt maladie. Ce report conduire à l'aggravation des pathologies, ça peut aussi conduire à l'allongement des arrêts maladie longue durée", explique Anne-Sophie Gaudon.
Pour enrayer cette tendance continue à la hausse, la seule solution - et les patrons en sont conscients : il faut agir sur le fond. Selon Malakoff Humanis, actuellement, quatre entreprises sur dix n'ont aucun dispositif contre l'absentéisme.