Le père de Tintin, génial inventeur de la ligne claire, fait l’objet d’une exposition rétrospective attendue.
Conçue à partir des collections du Musée Hergé à Louvain-la-neuve, l’exposition du Grand palais permet de comprendre comment le créateur de Tintin a bâti son oeuvre. En 400 documents, elle cerne sa géniale inventivité et son apport à la bande dessinée. En particulier, elle donne à voir toutes les influences de cet autodidacte talentueux du 9e art, de Rabier à l’art précolombien, en passant par Dürer, Monet, Goya et le cinéma.
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En dix salles, la rétrospective montre comment à partir de ces images, Hergé s’est constitué une bibliothèque de références. Avant de s’offrir, à partir des années 1960, une collection d’artistes contemporains dont il a parfois été le premier acheteur (Alechinsky, Balthus, Hockney, Fontana…) Et de s’essayer lui-même à la peinture abstraite.
Ce grand conteur a été nourri par les films - une influence visible dans son art du découpage, de l’hameçonnage du lecteur par un démarrage toujours enlevé, et de son soin apporté aux personnages secondaires.
Mais Hergé est, d’abord, un fabuleux dessinateur. Parmi les 400 documents rassemblés, les crayonnés (dans une BD, les dessins au crayon qui précèdent l’encrage) de L’Alph’art permettent de saisir le perfectionnisme de l’artiste qui n’hésite pas à tout recommencer, qui repasse sur le trait jusqu’à en déchirer le papier.
L’exposition consacre également une salle au travail plus méconnu d’Hergé dans la publicité. Une activité plus rémunératrice que la BD à l’origine, et dans laquelle il a pu s’exercer à épurer son dessin pour atteindre une plus grande clarté.
Jerôme Neutres :
Jerome Neutre co-commissaire de l'exposition Hergé
1 min
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Une partie de l’exposition s’attache enfin à montrer l’ouverture au monde d’Hergé. Entre la création de Tintin au Congo, et sa rencontre avec son ami chinois Tchang, le dessinateur s’est documenté, et a beaucoup changé.
A parcourir l’œuvre de cet infatigable auteur, on est frappé par l’humour de ses BD. Le crayonné de la scène du sparadrap du capitaine Haddock (L’Affaire Tournesol) est un grand moment qui, aujourd’hui encore, fait rire de 7 à 77 ans. L’efficacité intemporelle de ses gags est, probablement, une clé majeure du succès continu de Tintin depuis 1929
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Hergé en chiffres :
- 230 millions d’albums de Tintin vendus
- 23 albums de Tintin traduits en 110 langues
- Hergé détient le record mondial de valeur pour une œuvre originale de BD, avec 2,65 millions d’euros atteints lors d’une vente aux enchères en 2015.
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L'exposition Hergé a lieu au Grand Palais du 28 septembre 2016 au 15 janvier 2017.