L'espace, son tourisme, ses services : notre avenir ?
Par Christine SiméoneL’espace a bien changé depuis le 12 avril 1961, date où Youri Gagarine devenait le premier être humain dans l’espace. Bienvenue dans le New Space, son tourisme et la transformation de la Lune en station-service.
Si Youri Gagarine fut le premier homme dans l'espace, si Neil Armstrong mit le premier son pied sur la Lune, c'est qu'à l'époque, les Etats-Unis et l’URSS jouaient au plus malin et mettaient le prix fort pour aller planter leur drapeau dans l'espace.
Depuis ce jour, on s’était habitué à l’idée que l’espace était une affaire nationale et supranationale. Concurrence effrénée entre Etats ou coopération 'humaniste' à travers la Station spatiale internationale.
Mais tout ceci a volé en éclat ces dernières années. Désormais, sur le terrain de jeu spatial, il faut compter avec des électrons libres, tels Elon Musk et ses projets martiens, ou la Fondation X Prize. Bienvenue dans le monde du New Space.
L'espace n'est plus une affaire d'Etat
X Prize a offert 10 millions de dollars américains à la première équipe privée qui lancerait dans l'espace un véhicule spatial habité. Créé en 1996, il a été remporté par SpaceShipOne, premier engin privé à franchir la barrière qui sépare le ciel terrestre du reste du cosmos le 4 octobre 2004.
Depuis, des concours ont été lancés avec, par exemple, un prix de 10 millions de dollars à la première entreprise qui enverrait un engin habité à 100 kilomètres d'altitude. Le gagnant : Burt Rutan, le même que celui qui à l’origine du SpaceShipOne, promet d’envoyer 100 000 touristes spatiaux en 2019 dans un SpaceShipTwo avec **Virgin Galactic. **En attendant de vraiment changer la face du cosmos, Virgin Galactic fait son business dans un "spatioport" au Nouveau-Mexique.
Ils sont donc déjà sur le pas de tir ces start-uppers qui veulent conquérir leur place dans l’espace, et en faire un nouveau terrain de commerce. Ils empruntent le sillon déjà bien labouré par Elon Musk et sa société SpaceX, qui désormais peut proposer ses lanceurs aux pays qui veulent mettre leurs satellites en orbite, et nous fait rêver avec l’idée d’envoyer des hommes sur Mars.
Si le Google Lunar X Prize, qui promettait 20 millions de dollars à la première équipe qui installerait un petit robot mobile sur la Lune, a finalement jeté l’éponge, l’espoir renaît du côté des challengers de l’espace avec l’annonce ces dernières semaines de la Fondation X Prize de relancer le projet, avec un autre sponsor.
Décision applaudie par Bob Richards, fondateur et PDG de Moon Express, qui faisait partie des cinq finalistes du Google Lunar X Prize, et qui espère bien envoyer son engin comme prévu pour aller trouver de l’eau sur la Lune. Une façon, espère-t-il, de transformer la Lune en station-service spatiale.
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