Le secrétaire d'État aux transports, Alain Vidalies, a annoncé ce vendredi matin la quasi-disparition des trains de nuit : seules deux lignes subsistent. En journée, de nouvelles rames vont être commandées pour renouveler le matériel roulant.
Pour le gouvernement, les trains de nuit coûtent trop cher. Ils accueillent 3% des voyageurs, mais représentent le quart du déficit des lignes Intercités. Le gouvernement veut donc se désengager. Alain Vidalies a annoncé qu'il n'y aura plus de liaisons nocturnes dès l'été prochain , à deux exceptions près. Seules les lignes Paris Austerlitz-Briançon et Paris Austerlitz-La Tour-de-Carol seront conservées. Toutes les autres lignes pourront être concédées au privé.
Alain Vidalies, le secrétaire d'État aux transports, avance l'argument de l'efficacité budgétaire, au micro de Delphine Simon :
Chaque fois que quelqu'un monte dans un train de nuit, le contribuable paie 100 euros. C'est un modèle qui est épuisé sur le plan économique, d'ailleurs l'Allemagne vient de décider purement et simplement d'arrêter les trains de nuit.
La Cour des comptes avait souligné dans un rapport de février 2015 (PDF) le déficit de l'ensemble des lignes Intercités de nuit. Les lignes Intercités ont perdu 20% de voyageurs depuis 2011 et elles accusent un déficit de 450 millions d’euros en 2015.
Du côté des lignes circulant le jour, des investissements vont être faits. Un appel d'offres d'un montant d'un milliard et demi d'euros va être lancé pour renouveler les trains Intercités d'ici 2025. Trente rames supplémentaires ont été commandées à Alstom. Le secrétaire d'État a précisé que ces lignes de jour ne seront pas ouvertes à la concurrence et resteront gérées par la SNCF.
Le reportage de Delphine Simon
E trains de nuit
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Le réseau actuel de trains de nuit
