
Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, est une nouvelle fois face aux ministres des Finances de la zone euro. Il doit leur présenter les mesures adoptées hier par le Parlement à Athènes. Mais les pays de la zone euro restent globalement méfiants.
L'objectif, c'est de trouver des points d'accord sur les mesures d'austérité pour permettre le déblocage d'un nouveau plan d'aide et éviter une sortie de la Grèce de la monnaie unique. Et les débats s'annoncent agités puisque les responsables néerlandais ont déclaré que plusieurs gouvernements européens auraient "de sérieux doutes" sur l'engagement grec.
L'adoption de nouvelles mesures d'austérité par le Parlement grec, dans la nuit de vendredi à samedi, est un signe fort de la part d'Athènes. D'autant que les textes adoptés ressemblent fortement au plan rejeté lors du referendum du 5 juillet (hausse de la TVA, coupes dans les retraites et nouvelles privatisations).
En jeu : 72 à 80 milliards d'euros
Les mesures adoptées ont tout de même plutôt rassuré les créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international). Selon leurs calculs, la Grèce pourrait recevoir entre 74 et 82 milliards d'euros sur trois ans, dont 16 milliards déjà prévus dans un programme du FMI devant expirer en mars 2016.
Les discussions "sont bloquées sur le manque de confiance", a affirmé une source proche des discussions, plus de deux heures après le début de la réunion de l'Eurogroupe. Il doit théoriquement avancer dans les discussions sur un éventuel troisième plan de sauvetage financier de la Grèce avant un sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union prévu dimanche soir, qui a pour objet, dans le meilleur des cas, de donner la première impulsion vers un accord.