L'hydrogène, carburant d'avenir
Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot veut faire de la France un leader mondial de l'hydrogène. Il présente son plan ce vendredi. Cette technologie permet de remplacer les énergies fossiles notamment pour les transports. Des expériences sont menées actuellement dans le monde.
Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot présente ce vendredi un plan visant à faire de la France "un leader mondial" de la technologie hydrogène.
L'hydrogène peut devenir une solution majeure dans notre mix énergétique de demain.
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Considéré comme une énergie du futur, ce gaz permet de faire avancer bateaux, trains et voitures sans émettre de gaz à effet de serre. Potentiellement inépuisable, l’hydrogène n’est pas une source d’énergie mais un vecteur énergétique : il doit être produit puis stocké avant d’être utilisé. De plus, sa combustion ne rejette ni CO2 ni particules fines, mais il est aujourd'hui produit en majorité à partir d'énergies fossiles. Contrairement aux autres énergies renouvelables, l'hydrogène peut être stocké durablement. Et il n'émet que de l'eau.
Objectif : 10 % d'hydrogène produit à base de sources renouvelables d'ici 2023.
Les expérimentations existent, mais passer à la phase industrielle reste laborieux.
Pour Nicolas Hulot, l'hydrogène rend "possible le stockage à grande échelle des énergies renouvelables, permettant ainsi de rendre crédible un monde où l'hydrogène vient se substituer petit à petit aux (énergies) fossiles__, au nucléaire, pour combler les intermittences du solaire et de l'éolien".
Des taxis à Paris, des bus à Pau et Versailles
Pour suivre les objectifs de Nicolas Hulot, les constructeurs français doivent s'investir. Pour l'instant, ils hésitent. Aujourd'hui, plus d'un millier de bus manufacturés roulent à l'hydrogène en Chine, alors qu'en Europe à peine une centaine sont opérationnels.
La ville de Pau a le projet de faire rouler des bus.
En Asie, les constructeurs automobiles produisent déjà des milliers de voitures qui roulent à l'hydrogène.
Une cinquantaine de taxis roulent à l'hydrogène dans la capitale, avec des voitures asiatiques.
Le groupe Air Liquide possède trois stations hydrogène en Île-de-France. Dans les Yvelines, à Versailles, deux bus à hydrogène devraient circuler dès janvier 2019. La mise en service de cette ligne sera la première en France fonctionnant avec des bus à hydrogène.
Les deux autres stations servent à ravitailler des voitures expérimentales.
Des trains en Allemagne
Les Allemands, de leur coté, vont expérimenter prochainement un train produit par Alstom. La région allemande de Basse-Saxe a signé avec Alstom un protocole d’accord pour la fourniture de 14 trains à pile à combustible, baptisés Coradia iLint fabriqués dans l’usine Alstom de Salzgitter. Ces trains devraient transporter des passagers en 2021, 300 personnes à 140 km/h.
Des camions de bière aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis, le camion à hydrogène est en route. Le groupe de brasseries Anheuser-Busch va utiliser 800 camions à hydrogène pour livrer ses cartons de bière. Les camions sont construits par Nikola Motor Company.
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Des tramways en Chine
Créés par la société canadienne Ballard, les tramways sont utilisables directement sans attendre un réseau de stations de distribution d'hydrogène. Trois minutes suffisent à alimenter le tram, qui peut transporter 380 passagers. La Chine est le seul pays au monde à utiliser un tramway à hydrogène.
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Une Toyota grand public au Japon puis aux USA et en Europe
**Toyota **a lancé en 2015 au Japon sa première voiture à l'hydrogène grand public, Mirai. Puis elle a été commercialisée aux États-Unis, en Allemagne, au Royaume-Uni et au Danemark . Elle est actuellement testée en Italie.
Toyota est le premier constructeur à lancer une offre grand public. La Mirai peut rouler sur 650 kilomètres avec un plein d'hydrogène effectué en trois minutes. La Mirai est un véritable succès en Californie où elle s'est vendue entre 2015 et 2018 à 3 000 exemplaires (environ 50 000 euros l'unité). La Californie fait partie des territoires les mieux équipés avec un total d'une cinquantaine de stations prévues d'ici fin 2018. Boston et New York se montrent également très intéressées.
Un catamaran fait le tour du monde
Energy Observer est un catamaran expérimental, premier bateau capable de produire son propre hydrogène à partir de l'eau de mer et des énergies renouvelables.
Objectif d'Energy Observer : montrer que l'hydrogène peut être produit à partir d'énergies renouvelables, solaire et éolienne. 130 mètres carrés de panneaux photovoltaïques, deux éoliennes, une aile de traction et une pile à combustible produisent l'électricité à partir de l'hydrogène stocké. Energy Observer doit effectuer un tour du monde pendant six ans et une centaine d'escales. D'un coût de 5,5 millions d'euros pour sa transformation, il a été conçu avec une équipe d'architectes navals et du CEA-Liten, dédié aux énergies nouvelles.