L'un des hommes arrêtés dans le projet d'attentat à Paris était radicalisé

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L'un des hommes arrêtés dans le projet d'attentat à Paris était radicalisé

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Un dispositif de mise à feu découvert dans le hall  d'un immeuble du 16 ème arrondissement de Paris
Un dispositif de mise à feu découvert dans le hall d'un immeuble du 16 ème arrondissement de Paris
© Maxppp - JOEL PHILIPPON

Des bonbonnes de gaz avec détonateur ont été découvertes dans un immeuble du 16 ème arrondissement de Paris dans la nuit de vendredi à samedi.

Un projet d’attentat déjoué ou plutôt a échoué en plein cœur de Paris le week-end dernier ! Cinq suspects dont un connu des services de renseignements interpellés hier et placés en garde à vue. Des « traces » sur les bonbonnes de gaz ont permis de remonter à un suspect principal, quatre de ses proches ont également été arrêtés.

Le parquet anti-terroriste a confirmé hier soir une information de nos confrères du Point. Plusieurs bonbonnes de gaz ont été retrouvées au pied d’un immeuble du 16ème arrondissement de la capitale près du boulevard Exelmans, avec un système de mise à feu qui apparemment et heureusement n’aurait pas fonctionné.

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Deux bonbonnes se trouvaient dans le hall de l’immeuble visé, et deux autres devant l’entrée sur le trottoir avec de l’essence dispersée tout autour et des câbles reliés à un téléphone qui n’aurait pas fonctionné comme prévu. C’est un locataire qui a finalement donné l’alerte en entendant des bruits suspects à 4 heures et demi du matin. Pour l’instant les enquêteurs n’ont pas établi formellement le mobile de ce projet d’attentat dans un immeuble dont aucun des propriétaires ne présente le profil d’une cible potentielle. Le seul lien possible serait l’homonyme d’un militant anti islam radical. Les terroristes se seraient donc peut-être trompés d’adresse. C’est en tout cas-selon nos informations-l’analyse de traces relevées sur les bonbonnes qui a permis de remonter à un suspect. Un homme repéré récemment et surveillé par les services de renseignements pour son activisme islamiste auprès de jeunes mais rien de plus jusque là selon un proche du dossier. Une trace ADN ou digitale ne constitue évidemment pas la preuve que c’est bien lui l’auteur de ce projet d’attentat déjoué dans la capitale.

Sur France Inter, le ministre de l'Intérieur a affirmé que l'un des gardés à vue était connu des services de renseignements :

Parmi les personnes qui ont été arrêtées, l'un était fiché au fichier FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste), ça veut dire radicalisé

Quand on est au FSPRT, on est surveillé mais on peut toujours passer à l'acte par l'intermédiaire d'amis, du réseau. Ce qui est difficile aujourd'hui, c'est que vous surveillez quelqu'un mais autour il y une nébuleuse qui n'a pas encore émis de propos qui montrent la radicalisation mais qui en fait sont radicalisés et prêts à venir en aide à celui qui est déjà fiché au FSPRT", a poursuivi le ministre de l'Intérieur.