"La Caverne", une ferme urbaine dans un parking désaffecté de Paris

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"La Caverne", une ferme urbaine dans un parking désaffecté de Paris

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Pour les plantes qui ont besoin de photosynthèse, l'éclairage artificiel se fait à l'aide de LED.
Pour les plantes qui ont besoin de photosynthèse, l'éclairage artificiel se fait à l'aide de LED.
© Maxppp - Bruno Levesque

D'ici 2020, promet la ville de Paris, une centaine d'hectares de sous-sols, de toits et de murs seront consacrés à l'agriculture urbaine. Premier exemple de ce développement : une ferme souterraine installée dans un parking désaffecté du 18e arrondissement.

Pour trouver La Caverne, il faut s'engouffrer dans les sous-sols d'une barre HLM du 18e arrondissement de Paris. Dans ce parking souterrain désaffecté, se trouvent désormais 3 600 mètres carrés de cultures souterraines. La Caverne, c'est une ferme d'un nouveau genre, où l'on fait pousser des endives, des champignons, et même des radis, des brocolis ou des poireaux.

"Pour ce type de productions, qui ont besoin de photosynthèse, comme on n'a pas la lumière du jour, on est obligés de la pallier par des LED", précise Théophile Champagnat, co-fondateur de l'entreprise Cycloponics à l'origine du projet. Les légumes récoltés ici sont ensuite vendus à des petites épiceries, des Amap ou des coopératives bio : "L'enjeu numéro un, poursuit Théophile Champagnat, c'était vraiment d'avoir une activité agricole, de produire en ville, et de montrer que c'était possible".

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Parmi les légumes qui poussent dans ce lieu, beaucoup d'endives.
Parmi les légumes qui poussent dans ce lieu, beaucoup d'endives.
© Maxppp - Bruno Levesque

Emploi local

Cette ferme emploie déjà une dizaine de salariés. Certains ont été recrutés directement dans le quartier, explique Joël Cacciaguerra, responsable d'une association locale qui milite pour l'économie solidaire : "Ca valorise un quartier de savoir qu'il y a à la fois de l'agriculture urbaine et de l'emploi local pour des gens qui ont besoin et envie de travailler, et qui sont sur place. Ils sont payés 35 heures au SMIC même si c'est le démarrage. Pour un quartier comme celui-là, c'est un plus".

A terme, cette ferme urbaine espère produire, chaque année, 150 tonnes d'endives et 40 tonnes de champignons... et créer encore de nouveaux emplois.