La circulation alternée est de retour à Paris (et cette fois il n'est pas trop tard)

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La circulation alternée est de retour à Paris (et cette fois il n'est pas trop tard)

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Les particules sont bloquées par une couche d'air chaud en altitude
Les particules sont bloquées par une couche d'air chaud en altitude
© AFP - Bertrand Guay

La circulation alternée est prolongée ce samedi à Paris et en petite couronne. La mesure a été instaurée vendredi alors que le seuil critique d'alerte n'était pas encore atteint.

Ce samedi, seules les plaques dont le chiffre est impair sont autorisées à circuler à Paris et en petite couronne. La préfecture de police Paris a décidé vendredi après-midi de prolonger la circulation alternée, pour une deuxième journée consécutive, en raison de forts taux de pollution aux particules. Conséquence, les transports en commun sont gratuits toute la journée de vendredi à Paris.

Les prévisions pour la qualité de l'air samedi
Les prévisions pour la qualité de l'air samedi
© Visactu

Le seuil d'alerte pas dépassé

C'est toujours plus ou moins le même épisode de pollution depuis le 30 novembre, causé par la concomitance d'une météo ensoleillée avec un air froid. Samedi dernier, après une semaine critique, il y a eu du mieux : le vent a donné un bon coup de balai. Mais du fait d'un anticyclone très stable, les particules fines majoritairement dûes au trafic routier et au chauffage au bois s'accumulent.

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Mais il y a une différence entre la situation qui a conduit à la mise en place de la circulation alternée ce vendredi, et celle de la semaine dernière : la préfecture de police a décidé d'instaurer la circulation alternée alors que le niveau critique de concentration de particules fines n'est pas encore atteint : Airparif, l'organisme qui mesure la qualité de l'air, prévoit un dépassement du seuil d'information (plus de 50 microgramme de particules fines par mètre cube d'air), mais pas forcément du seuil d'alerte (80 microgrammes/m3).

Une dégradation samedi

"Tout l'enjeu, c'est de limiter l'intensité de ce pic, et surtout de limiter l'accumulation", explique Amélie Fritz, ingénieur chez AirParif. "On est dans une situation où il n'y a pas de vent pour disperser, et un couvercle d'air chaud qui bloque les polluants au sol", ajoute-t-elle.

"On respire vraiment notre propre pollution"

Samedi, les niveaux de pollution aux particules fines sont plus élevés que vendredi, mais restent inférieurs au seuil d'alerte - et aux records atteints en début de mois. Dans la journée de samedi, plusieurs associations appellent également à manifester contre la pollution de l'air à Paris.