La couche d'ozone est en passe de se reconstituer d'ici quatre décennies, selon l'ONU

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La couche d'ozone est en passe de se reconstituer d'ici quatre décennies, selon l'ONU

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La couche d'ozone est "en bonne voie" pour se reconstituer en quatre décennies selon l'ONU.
La couche d'ozone est "en bonne voie" pour se reconstituer en quatre décennies selon l'ONU.
© AFP - Michel Gunther / Biosphoto / Biosphoto via AFP

Un rapport publié lundi 9 janvier par l'ONU Environnement révèle que la couche d'ozone est en "bonne voie" pour se reconstituer d'ici quatre décennies. Les Nations unies alertent cependant sur les éventuels projets de géo-ingénierie solaire qui pourraient nuire à la couche d'ozone.

C'est une excellente nouvelle pour la planète. La couche d'ozone, qui protège la Terre des radiations solaires dangereuses est "en bonne voie" pour se reconstituer ces quatre prochaines décennies selon un rapport publié lundi 9 janvier par les scientifiques de l'ONU. Une amélioration due à l'interdiction, par un traité international en 1987, de produits chimiques qui l'ont considérablement dégradée. Néanmoins, les Nations unies alertent sur les risques qui persistent, notamment avec les projets de géo-ingénierie, utilisés pour limiter le réchauffement climatique.

"Si les politiques actuelles restent en place, la couche d'ozone devrait retrouver les valeurs de 1980 (avant l'apparition du trou) d'ici environ 2066 au-dessus de l'Antarctique, 2045 au-dessus de l'Arctique et 2040 dans le reste du monde", indique l'ONU dans son rapport d'évaluation quadriennal.

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Le trou dans la couche d'ozone est lié à la pollution humaine, et notamment à l'utilisation d'hydrofluorocarbures. Selon cette évaluation, "l'élimination de près de 99 % des substances interdites appauvrissant la couche d'ozone a réussi à sauvegarder la couche d'ozone, entraînant une récupération notable de la couche d'ozone dans la stratosphère supérieure et une diminution de l'exposition humaine aux rayons ultraviolets (UV) nocifs du soleil."

Pour les chercheurs qui ont réalisé cette étude, cette amélioration prouve que les décisions humaines peuvent être efficaces pour répondre aux effets des pollutions et du réchauffement climatique. "L'action contre l'ozone crée un précédent pour l'action climatique. Notre succès dans l'élimination progressive des produits chimiques mangeurs d'ozone nous montre ce qui peut et doit être fait - de toute urgence - pour s'éloigner des combustibles fossiles, réduire les gaz à effet de serre et ainsi limiter l'augmentation de la température", assure le Secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale, le professeur Petteri Taalas.

Les dangers de la géo-ingénierie sur la couche d'ozone

Toutefois, les Nations unies alertent sur les effets sur la couche d'ozone de projets de géo-ingénierie destinés à réduire le réchauffement climatique. Ces technologies consistent en l'ajout intentionnel d'aérosols dans la stratosphère, connu sous le nom d'injection d'aérosols stratosphériques (SAI), pour renvoyer une partie des rayons du soleil. Il s'agit d'imiter l'effet d'une éruption volcanique pour réduire le réchauffement climatique à 1,5 degré. Des techniques qui ont un effet dévastateur sur la couche d'ozone, alertent les auteurs du rapport.

Selon les dernières prévisions de l'ONU, les politiques actuelles mènent à une hausse des températures de 2,8 degrés d'ici 2100. Si ces projets de géo-ingénierie sont considérés par certains comme un potentiel moyen de gagner du temps, le rapport des Nations unies souligne qu'une modification des rayons du soleil pourrait perturber profondément le climat.