François Hollande assure que La France mettra tout en œuvre pour lutter contre les filières djihadistes qui acheminent des combattants de France en Syrie. Une vingtaine de mesures seront présentées ce mercredi en conseil des ministres.
Quelque 700 Français sont plus ou moins impliqués dans le conflit qui fait rage en Syrie depuis plus de trois ans, selon le ministère de l'Intérieur. Plus d'un tiers d'entre eux se trouveraient actuellement sur place. La question de la présence de combattants français en Syrie a été relancée ce week-end avec la libération des quatre journalistes français qui ont indiqué que certains de leurs geôliers en Syrie parlaient français.
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La France va prendre "toutes les mesures pour dissuader, empêcher, punir ceux ou celles qui seraient tentés d'aller livrer des combats là où ils n'ont pas leur place", a dit le chef de l'Etat dans un discours à l'Institut du monde arabe.
L'autorisation de sortie du territoire pour les mineurs faisait partie des pistes, mais elle ne devrait finalement pas être rétablie. Le détail avec Franck Cognard.
Les pistes du gouvernement pour lutter contre les filières djihadistes
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Adopté en mars, le plan de lutte du gouvernement contre les filières, qui vise à enrayer le flux de candidats au djihad et à lutter contre la "radicalisation violente", doit être présenté mercredi en conseil des ministres.
"Empêcher le passage de la frontière"
"C'est un plan de lutte contre un phénomène qui est important et en progression", souligne une source gouvernementale.
L'idée fondamentale de ce plan c'est de traiter le problème depuis la prévention de la radicalisation jusqu'à empêcher le passage de la frontière.
La vingtaine de mesures contenues dans le plan couvrent "l'intégralité du spectre de la chronologie, du moment où ils sont dans leur chambre tout seuls à regarder des vidéos de djihad jusqu'au moment où ils prennent un bus pour aller à Gaziantep", en Turquie avant de franchir la frontière avec la Syrie, précise cette source.
Des structures d'accueil pour les parents
Les sorties de territoire des mineurs devraient ainsi être davantage encadrées. Des structures d'accueil devraient également être mises en place pour accueillir les parents désarmés face à la radicalisation de leurs enfants. Le signalement sera renforcé tout comme la surveillance des sites djihadistes. François Hollande souligne :
Ce plan n'est pas fait pour empêcher l'acte de foi mais il est fait pour que la religion ne soit pas utilisée à d'autres fins, notamment la fin plus abominable qui est le terrorisme.
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Confrontée à la même problématique, la Grande-Bretagne a modifié sa législation l'année dernière pour faciliter la confiscation du passeport de toute personne dont les activités "réelles ou supposées" sont jugées contraires à l'intérêt général.