C'est une jolie demeure en apparence qui est vente depuis quelques jours à Gambais dans les Yvelines. En apparence, car cette demeure a appartenu au premier grand tueur en série du XXe siècle en France, le célèbre Landru.
"Villa à vendre, au cœur d'un village avec commerces. Travaux à prévoir... Beaucoup de charme... Fort passé historique". Voilà l'annonce publiée il y a quelques jours pour la vente d'une maison pas comme les autres : la maison où a vécu Henri Désiré Landru, dit Landru, considéré comme le premier tueur en série français.
La maison de l'horreur
La famille à qui elle appartient depuis près de quarante années, qui y passait ses week-end et ses vacances, a décidé de s'en séparer. Prix de vente : 450 000 euros. Jolie affaire en perspective pour cette villa, entourée d'un terrain de 6 000 m2 à la sortie du village de Gambais dans les Yvelines. Sauf que cette demeure recèle un passé tragique : celle des victimes de Landru qui y furent tuées.
Celui qu'on surnomme la "Barbe bleu de Gambais" prend pour habitude en 1915 de passer des petites annonces dans la presse. "Monsieur sérieux, ayant petit capital, désire épouser veuve ou femme incomprise". Il rencontre ainsi ses futures victimes qu'il emmène chez lui dans sa maison de campagne à Gambais. Là, il les tue, les démembre et les brûle dans la petite cuisinière. Dix femmes sont tuées dans cette maison, aujourd'hui en vente.
"Qui va vivre là-dedans ?"
Près de cent ans après la mort de Landru (condamné à mort et décapité en 1922), l'histoire de cette demeure fascine toujours autant, les habitants de ce village des Yvelines mais aussi les professionnels de l'immobilier. Pour Annabelle, agent immobilière, impossible de faire visiter ce bien. "Faire des visites là-dedans, je ne peux pas. Le jardin fait flipper, la maison est flippante. Qui va vivre là-dedans ?", s'interroge-t-elle.
La plupart des habitants, eux aussi, sont sceptiques sur d'éventuels repreneurs. Pourtant pour certains, la demeure de Landru a du potentiel. "On pourrait y faire une petite soirée peur", dit une Gambaisienne. "Pourquoi pas y tourner des films ?", propose une autre ou alors_"la mairie n'a qu'à la racheter et en faire un musée"_, suggère un autre habitant.
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