La voiture emblématique du pape a connu différentes versions au fil des années et des souverains pontifes, mais le tout dernier modèle est original : il a été fabriqué spécialement pour l'occasion à Madagascar, par une petite usine solidaire, qui a produit 50 voitures jusqu'ici et relancé cette industrie sur l'île.
Le pape François vient d'inaugurer une Papamobile un peu particulière, "made in Madagascar". Tout juste arrivé sur l'île, il doit y rencontrer les autorités du pays avant le moment fort de la journée, une veillée de prière avec les jeunes. Des jeunes qu'il saluera dans une Papamobile flambant neuve, mais pas sa Papamobile habituelle.
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Cette fois, il s'agit d'une voiture construite ici, à Madagascar, pour l'occasion. Le Vatican avait envoyé quelques photos et des mesures (pour la hauteur des marches et du fauteuil du pape) mais il n'a confirmé la construction qu'au mois de juin dernier.
C'est Emmanuel, 32 ans, qui avec son équipe de trois stagiaires a imaginé la voiture : "Le délai était vraiment très court ! On était stressés de ne pas réussir à le faire en un mois et demi. On a fait quelques heures sup pour terminer tout ça..." Les 65 employés du constructeur automobile Karenjy n'ont pas compté les heures, en fait.
Entreprise solidaire et défi quotidien
La société a une histoire un peu folle : l'usine a été reprise il y a 10 ans, et a sorti pour l'instant 50 voitures. C'est une entreprise solidaire, très proche d'Emmaüs, qui trie aussi les déchets et tient deux hôtels, avec toujours un objectif d'insertion de la jeunesse.
Elle a relancé la production automobile à Madagascar. "Dans n'importe quel pays on croirait que c'est impossible", explique Henri, français et responsable commercial du constructeur. "Et à Madagascar, ça devient possible ! C'est sûr que c'est un pays pauvre, en difficulté... Mais au contraire, c'est un challenge quotidien de se dire que ce n'est pas une fatalité, et qu'on peut essayer de l'enrayer."
Dix ans après s'être installée, l'entreprise fait travailler aujourd'hui 500 Malgaches.