
Avec moins de 10% des intentions de vote dans les sondages, François Fillon figure à la quatrième place des primaires, loin derrière Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Pourtant l'ancien premier ministre est toujours aussi déterminé. Il vient de comprendre qu'il n'avait pas suffisamment communiqué
François Fillon avait promis de "casser la baraque". C'était il y a dix jours, devant un parterre d'élus qui soutiennent sa campagne. Depuis les choses commencent à changer. L'ancien Premier ministre "cogne" un peu plus fort sur ses adversaires à la primaire. Sur Nicolas Sarkozy "Il lui sera très difficile de se présenter" dit-il. Quant à dit Bruno Le Maire, il est dépeint en "vieux routier de la politique".
François Fillon est le plus ancien des candidats déclarés à la primaire. Il s'est lancé il y a déjà trois ans et l'ancien Premier ministre a plutôt bien travaillé. Tout le monde reconnaît - même parmi ses adversaires - que c'est son programme qui est le plus abouti.
François Fillon a-t-il réussi à intéresser les Français ?
Si c'était le cas, il ne serait pas si bas dans les sondages. En fait, à sept mois et une semaine du premier tour de la primaire, le candidat Fillon vient de comprendre qu'il n'avait pas suffisamment communiqué. En urgence, il vient donc de rappeler à ses côtés, Myriam Lévy, son ex-conseillère en communication de l'époque de Matignon. Et il songe aussi à s'entourer d'une équipe d'experts, qui serait chargée de mieux séquencer ses apparitions. Une vraie révolution pour François Fillon.
Et ce n'est pas tout. Il vient d'accepter de recruter un ancien préfet pour que ses déplacements dans les départements soient mieux cadrés, mieux organisés. L'un de ses concurrents s'amuse : "il s'agit là, du b-a-ba en politique".
Ce mardi matin, le candidat Fillon présente ses "15 propositions pour le Travail indépendant". Mais plus question de ne faire que du fond. François Fillon a compris - à priori - qu'il devait y mettre les formes.