Cette seconde supplémentaire ajoutée très officiellement par l'observatoire de Paris pour la planète entière, sert à recaler le temps astronomique et le temps légal.
En clair, la terre ralentit sa rotation au fil des ans et nous devons régler les horloges pour ne pas prendre de l'avance avec nos montres. La rotation de la Terre ce n'est pas un coucou suisse. Notre planète tourne sur elle-même de façon irrégulière et globalement de moins en moins vite à cause de l'effet des marées exercés par la lune. Si on n'y prend pas garde, dans 400 millions d'années, il sera midi à 14 heures.
Résultat pour que ça tourne rond, il a fallu créer un service : le service international de la rotation de la terre et des systèmes de références, basé à l'observatoire de Paris dans le 14ème arrondissement. Sa mission : réconcilier le temps astronomique (celui de la rotation de la planète) et le temps atomique. Le temps immuable, celui de l'atome de césium, invariable en fonction de sa fréquence d'oscillation.
Pour recaler les deux temps, pas d'autre choix que de décider d'un temps universel, humainement rectifié. On compense le ralentissement de la terre en ajoutant des secondes supplémentaires, dites intercalaires. En 1972, on en a ajouté 10 d'un coup. Depuis, on est plus raisonnable et c'est une seconde à la fois qu'on ajoute, soit le 1er juillet, soit le 1er janvier. La minute entre 00h59 et 1h00 durera donc une seconde de plus que la normale, soit 61 secondes au lieu de 60.
Cette année, c'est la trente-septième fois qu'on recale le temps. Toutes les horloges du monde vont battre au temps universel devenu essentiel, notamment pour assurer une grande précision au positionnement par satellite.