La part des anges

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La part des anges

de Ken Loach

avec Paul Branigan, John Henshaw, Gary Maitland, William Ruane, Jasmin Rigins, Roger Allam, Siobhan Reily et Charles Maclean

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À Glasgow, Robbie, tout jeune père de famille, est constamment rattrapé par son passé de délinquant. Il croise la route de Rhino, Albert et la jeune Mo lorsque, comme eux, il échappe de justesse à la prison mais écope d’une peine de travaux d’intérêts généraux.Henri, l’éducateur qu’on leur a assigné, devient alors leur nouveau mentor en les initiant secrètement… à l’art du whisky !De distilleries en séances de dégustation huppées, Robbie se découvre un réel talent de dégustateur, bientôt capable d’identifier les cuvées les plus exceptionnelles, les plus chères.Avec ses trois compères, Robbie va-t-il se contenter de transformer ce don en arnaque - une étape de plus dans sa vie de petits délits et de violence ? Ou en avenir nouveau, plein de promesses ?Seuls les anges le savent...

Palme d'or en 2006 pour Le vent se lève , Ken Loach a reçu, pour la troisième fois, le Prix du Jury au Festival de Cannes.

Les personnages

Paul Branigan
Paul Branigan
© Why Not Production

Robbie - Paul Branigan Paul Branigan travaillait dans une maison de quartier quand il a rencontré le scénariste Paul Laverty. Il lui a raconté son enfance dans le quartier de Barrowfield, à Glasgow et ce qu'il avait retenu des effets terribles de la drogue et de l’alcool sur les gens :"Je leur ai raconté comment on se sent quand on pense faire partie d’un gang, dont on se dit qu’il vous défendra en cas de problème, et qu’il ne le fait pas. Et je leur ai dit en quoi le sport et la famille peuvent éviter pas mal d’ennuis aux jeunes."Paul Laverty (à propos de Paul Branigan) : "C’était un garçon prévenant et très brillant. Lui-même avait traversé des moments difficiles, mais il était solide. Il a choisi un petit groupe de jeunes parmi ceux dont il était responsable. Nous avons pu bavarder pendant de longues heures. Paul gérait très bien ses gars, il avait une autorité naturelle et on sentait qu’il était respecté. Je l’ai rencontré plusieurs fois, j’ai gardé son personnage en tête et j’ai parlé de lui à Ken. Au moment de faire le casting, j’avais très envie que Paul passe une audition. Mais cela a été plus compliqué que nous ne l’imaginions..."Paul Branigan :"Quand j’ai décroché le rôle, j’avais un peu d’appréhension à l’idée de rencontrer l’équipe technique et les autres comédiens à cause de mon milieu d’origine. Se retrouver face à eux sans savoir ce qu’ils pensent de vous est assez intimidant. Mais en à peu près une heure, je me suis rendu compte qu’ils étaient comme moi : ils ont simplement envie que le film se fasse et ils n’ont aucun complexe de supériorité. Ils ont tous été super sympas avec moi, et cela m’a mis totalement à l’aise."

Siobhan Reilly
Siobhan Reilly
© Why Not Production

Leonie - Siobhan Reilly Ken Loach : "Ce qui nous a pris du temps, c’est de trouver une comédienne capable d’interpréter Leonie, la petite amie de Robbie. On pensait que ce serait le rôle qui nous poserait le moins de difficultés, et c’est pourtant le contraire qui s’est produit car il fallait absolument que l’actrice trouve le ton juste s’agissant des origines sociales du personnage. Son père a gagné pas mal d’argent, sa famille a déménagé et elle ne fréquente pas le même milieu que Robbie et les autres ; son père tente de lui donner une éducation bourgeoise. Pour autant, elle est suffisamment proche du monde de Robbie pour le comprendre. Cela a été assez difficile de trouver une actrice qui semble s’intégrer dans ces deux univers. Il fallait trouver le bon équilibre, une actrice qui donne à Robbie le sentiment d’avoir rencontré un beau parti." Siobhan Reilly :"Je travaillais comme professeur remplaçante, même si j’avais déjà une expérience de comédienne. Mon petit ami a repéré une annonce sur un site Internet disant que Ken recherchait quelqu’un, je l’ai donc contacté et il m’a fixé rendez-vous. J’ai senti qu’il voulait d’abord apprendre à me connaître en tant que personne, et c’était très détendu, ce qui fait que je me suis sentie très à l’aise. Il voulait cerner les différents aspects de ma personnalité. J’ai eu plusieurs rendez-vous avec la production et les autres comédiens, pour qu’une complicité s’installe entre nous."

La part des anges
La part des anges
© Why Not Production

Harry - John Henshaw Paul Laverty : "Au cours de la préparation de ce film, j’ai rencontré des adultes qui travaillaient avec des jeunes débordant d’énergie. Il n’est guère facile d’être jeune dans notre pays : ils sont systématiquement stigmatisés, accusés d’être paresseux, obsédés par l’argent ou incapables. Harry fait partie de ces gens qui décèlent les compétences chez les autres." John Henshaw :"On ne sait pas grand-chose du passé de Harry. Il a divorcé et il vit seul. Il a une fille, mais il n’a pas vu sa famille depuis un moment. On sait seulement qu’il vient de Manchester, et qu’il habite désormais à Glasgow, où il vit seul. Il s’attache beaucoup aux jeunes. Ce serait un peu exagéré de dire qu’ils sont sa famille, mais ils sont sa plus grande richesse." A propos de son travail avec Ken Loach et des comédiens peu expérimentés :"Quand on a un scénario entre les mains, c’est tout autre chose, mais avec Ken, on n’a qu’un scénario très parcellaire et il s’agit donc d’être réactif. Beaucoup d’acteurs qui ont suivi une formation n’aiment pas improviser. Certains y excellent, d’autres pas. Comme Ken soumet ses acteurs à un casting très rigoureux, il connaît les gens avec qui il va travailler avant même le tournage. C’est intéressant, par exemple, lorsqu’on dit quelque chose à l’un de ses partenaires, sans savoir ce qu’il va vous répondre. Et on lui répond à son tour. Cela crée une connivence. Et le spectateur le ressent. Ça, c’est formidable." Thaddeus - Roger Allam Roger Allam avait déjà travaillé avecd Ken Loach sur Le Vent se Lève et le réalisateur tenait à l'avoir sur ce nouveau projet.Ken Loach : "On a rencontré plusieurs acteurs pour ce rôle, mais personne d’autre que lui ne donnait aussi bien à penser qu’il avait une attitude louche, impossible à percer à jour. Sans même parler de son sens de l’humour. Thaddeus est un sale type, mais dont la part d’ombre fait sourire – et Roger campe cela à merveille, sans avoir besoin de se forcer."Roger Allam :"Personne n’a accès au scénario intégral en dehors d’eux, et ils le gardent secret, mais on m’a expliqué qui était le personnage de Thaddeus dans les grandes lignes, j’étais disponible et ravi de pouvoir le jouer." "L’atmosphère de travail est très agréable parce que Ken fait régner un climat détendu et qu’il ne multiplie pas les angles de prises de vue. Quand on tourne avec une multitude d’angles de caméra et d’objectifs, on peut faire un film magnifique, mais pour les comédiens, la tâche est d’autant plus compliquée qu’il faut essayer de garder une certaine fraîcheur à chaque prise. Cela peut devenir très lassant. En revanche, sur un film de Ken, il y a peu de mouvements d’appareil et, du coup, on a une plus grande disponibilité."

Ken Loach
Ken Loach
© Why Not Production