Bruno Garcia condamné à la perpétuité pour l’assassinat de son ex-compagne Julie Douib

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Bruno Garcia condamné à la perpétuité pour l’assassinat de son ex-compagne Julie Douib

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La cour d’assises d’appel d’Ajaccio a condamné l’accusé Bruno Garcia, à la perpétuité avec 22 ans de sûreté.
La cour d’assises d’appel d’Ajaccio a condamné l’accusé Bruno Garcia, à la perpétuité avec 22 ans de sûreté.
© Maxppp - Anghjulà Photography

La cour d’assises d’appel d’Ajaccio a condamné Bruno Garcia à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sureté de 22 ans pour l'assassinat de son ex-compagne, Julie Douib. Elle a également ordonné le retrait total de son autorité parentale sur ses deux enfants.

Au terme de trois heures de délibéré et après six jours d'audience, la Cour d'assises d’appel d’Ajaccio a condamné Bruno Garcia, 46 ans, à la peine maximale encourue pour l'assassinat de son ex-compagne, Julie Douib, le 3 mars 2019, à l’Ile Rousse en Corse. Elle avait déposé plusieurs plaintes contre lui avant de mourir. Pour la seconde fois, il est condamné à la perpétuité avec 22 ans de sureté et perd son autorité parentale.

Bruno Garcia trépigne dans le box, la mâchoire serrée, alors que la présidente débite les motivations du verdict. "Il s'est rendu au domicile de son ex-compagne avec une arme létale chargée. Il a menacé la victime dès son arrivée, lui a tiré dessus puis l'a pourchassée alors qu'elle était blessée. Il a tiré au moins deux fois sur sa terrasse alors qu'elle était allongée. Il a quitté les lieux sans appeler les secours alors que la victime était encore vivante".

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Un homme dangereux, impulsif et agressif

La Cour a retenu la préméditation. Julie Douib a été traquée par le père de ses enfants la veille des faits. Il avait proféré des menaces et s'était entrainé à tirer dans son jardin. La thèse de la défense, d'une altération de son discernement en raison de la prise de stéroïdes anabolisants, a été écartée par le jury populaire.

La présidente souligne la dangerosité de Bruno Garcia et le risque de réitération des faits, en raison de sa personnalité "impulsive " et "agressive".  Sur les bancs des parties civiles, la famille et les amies de Julie Douib se prennent dans les bras. Il y a sur leurs visages un mélange de soulagement et d'épuisement.

Après une suspension d'audience, la présidente et ses deux assesseurs reviennent dans la salle, sans les jurés, pour annoncer leur décision sur le volet civil de l'affaire : le retrait totale de l'autorité parentale de Bruno Garcia, sur ses deux garçons. Seuls les magistrats peuvent prendre cette décision. "Il n'apparait pas en mesure d’apporter la protection et la sécurité qui leur est due. Il persiste à remettre en cause toutes les décisions judiciaires les concernant et à privilégier son intérêt au détriment du leur".

"Les enfants de Julie ont à nouveau le droit de choisir, ils n'auront plus à subir", explique très ému, Jordan, le frère de Julie Douib. Les deux garçons seront désormais les seuls à décider d'avoir ou non des contacts avec leur père. "Ils vont pouvoir vivre comme les autres enfants", sourit Violetta, leur grand-mère maternelle. Avant de disparaître par la porte du box, Bruno Garcia reste impassible. Il n'aura versé aucune larme.