"La Russie a fait le choix de la guerre" : les réactions françaises après l'offensive lancée en Ukraine

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"La Russie a fait le choix de la guerre" : les réactions françaises après l'offensive lancée en Ukraine

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La capitale de l'Ukraine, Kiev, le 21 février, soit quelques jours avant le début de l'attaque lancée par le président russe.
La capitale de l'Ukraine, Kiev, le 21 février, soit quelques jours avant le début de l'attaque lancée par le président russe.
© AFP - ALI ATMACA / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency

De puissantes explosions ont retenti ces dernières heures dans plusieurs grandes villes de l'Ukraine. Vladimir Poutine a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi une "opération militaire" pour "démilitariser" son voisin. Un nouveau cap a été franchi et les réactions politiques se succèdent, notamment en France.

La nuit de mercredi à jeudi marque un tournant dans le conflit en Ukraine. Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé dans une déclaration surprise à la télévision une opération militaire pour défendre les séparatistes de l'est du pays.  "Nous nous efforcerons d'arriver à une démilitarisation et une dénazification de l'Ukraine", a-t-il dit, promettant de conduire "au tribunal ceux qui ont commis de nombreux crimes, responsables de l'effusion de sang de civils, notamment des citoyens russes". De puissantes explosions ont ensuite été entendues à Kiev, où les sirènes d'avertissement anti-bombardement ont retenti, à Odessa (sud), Kharkiv à la frontière russe et dans l'est de l'Ukraine. 

Quelques heures auparavant, le Kremlin avait annoncé que les responsables des "républiques" séparatistes prorusses avaient demandé l'"aide" de Vladimir Poutine pour "repousser l'agression" ukrainienne. Cette offensive russe a évidemment suscité de nombreuses réactions de la classe politique française. 

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Emmanuel Macron "condamne fermement" 

Sur Twitter, Emmanuel Macron a écrit que "la France condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l'Ukraine" et appelle Moscou à "mettre immédiatement fin à ses opérations militaires".  "La France est solidaire de l'Ukraine. Elle se tient aux côtés des Ukrainiens et agit avec ses partenaires et alliés pour que cesse la guerre", a ajouté le chef de l'Etat dans deux tweets.

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Face à cette situation, "la concertation entre partenaires et alliés va être intense toute la journée", a souligné l'Elysée. Emmanuel Macron a convoqué un conseil de défense et de sécurité nationale à 09h à l'Elysée, il doit ensuite participer à une visioconférence du G7 dans l'après-midi avant de se rendre à Bruxelles pour un sommet des dirigeants de l'UE à 20H00.  Les 27 ont déjà averti que des sanctions "massives" contre Moscou seraient prises en cas d'attaque de l'Ukraine.  Les ambassadeurs des 30 pays membres de l'Otan vont par ailleurs se réunir en urgence jeudi matin à Bruxelles.

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De son côté, l'ambassadeur de France à l'ONU, Nicolas de Rivière estime que "la Russie a fait le choix de la guerre. La France condamne dans les termes les plus forts le déclenchement de ces opérations". Cette décision, "au moment même où ce Conseil est réuni, illustre le mépris dans lequel la Russie tient le droit international et les Nations unies", ajoute-t-il.  "Nous appelons la Russie à respecter le droit international humanitaire en toutes circonstances, nous appelons à la protection et au respect de tous les civils, notamment les personnes vulnérables, les femmes et les enfants, et le personnel humanitaire".

"Une agression sans précédent" : les candidats à la présidentielle réagissent

Les candidats à la présidentielle ont eux aussi réagi suite à l'attaque lancée par la Russie. Anne Hidalgo "condamne avec la plus grande énergie l'attaque brutale ordonnée par Vladimir Poutine". Sur son compte Twitter, la candidate socialiste exprime sa "solidarité" et son "soutien avec l’Ukraine et son peuple. Nous devons réagir fermement devant cet acte injustifié et criminel".    

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Fabien Roussel estime que "le président russe fait le choix de la guerre. Il fait le choix de violer le droit international. C'est une situation grave, qui pourrait devenir une nouvelle guerre mondiale". Le candidat communiste à la présidentielle ajoute qu'il faut "tout mettre en œuvre pour la désescalade. Nous devons produire des actes politiques pour renouer le dialogue et retrouver la paix".    

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"Disons les mots : ce n’est plus une agression, une attaque, une violation de frontières, c’est la guerre", lance sur Twitter Christiane Taubira, qui brigue elle aussi l'Élysée. Pour elle, "c'est à cette hauteur que la France, l’Union européenne, le Conseil de l’Europe, l’OSCE et l’ONU doivent réagir. Solidarité avec le peuple ukrainien".

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La candidate LO Nathalie Arthaud "dénonce" elle aussi "l’intervention russe en Ukraine", tout comme elle "dénonce l’Otan, fauteuse de guerre et principale force militaire à l’est de l’Europe". Elle exprime également sa "solidarité aux populations".   

La Russie prend la responsabilité d’un recul terrible de l’histoire"

De son côté, Jean-Luc Mélenchon dénonce "une initiative de pure violence manifestant une volonté de puissance sans mesure. Une escalade insupportable est provoquée", écrit-il dans un communiqué ce jeudi matin. Le candidat LFI à l'élection présidentielle estime que "l_a Russie prend la responsabilité d’un recul terrible de l’histoire. Elle crée le danger immédiat d’un conflit généralisé_". D'après lui, la France doit "prendre l’initiative d’une démarche de règlement pacifique et diplomatique de la situation (…) tous les moyens de défense doivent être immédiatement mobilisés pour garantir totalement les intérêts vitaux de notre pays."    

Parmi les autres réactions, le candidat d'extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour "condamne sans réserve l'intervention militaire russe qui a débuté cette nuit en Ukraine", a indiqué son équipe à l'AFP jeudi matin.  Dimanche sur Europe 1, Eric Zemmour se disait "sceptique" à propos d'une telle invasion: "Je vous avoue que je n'y crois pas, mais je peux me tromper", indiquait-il en évoquant la "propagande" des Etats-Unis et de la Russie.

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Comme les autres candidats, Valérie Pécresse dit condamner "avec la plus grande fermeté la guerre entamée par la Russie en Ukraine. Totale solidarité avec le peuple ukrainien. La réponse de la France et de l’Europe doit être vigoureuse, coordonnée et sévère", juge la candidate LR à la présidentielle.

"Vladimir Poutine vient de déclencher une guerre sur notre continent", observe quant à lui Yannick Jadot. "Il s’agit d’une agression sans précédent depuis la seconde guerre mondiale contre un pays européen, contre une démocratie", ajoute le candidat écologiste à la présidentielle, qui "la condamne avec la plus grande force". Pour lui, "la réponse de la France et de l’Europe unie doit être à la mesure de cette attaque contre la démocratie" et "notre fermeté et notre solidarité doivent immédiatement se traduire par des livraisons d’armes pour que les Ukrainiens puissent se défendre et par des sanctions d'une ampleur exceptionnelle contre Poutine et ses complices, en les bannissant de la communauté internationale".

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Enfin, la candidate RN, Marine Le Pen, appelle jeudi "à la cessation immédiate des opérations militaires russes en Ukraine", une invasion qui "rompt l'équilibre de la paix en Europe" et "doit sans ambiguïté être condamnée".  Elle réclame une initiative diplomatique de la France "sous l'égide de l'ONU". Le Rassemblement national avait bénéficié d'un prêt d'un établissement financier russe en 2014 et Marine Le Pen avait été reçue par le président Vladimir Poutine lors de la campagne présidentielle de 2017.

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Dominique de Villepin évoque une réaction occidentale "historique"

Il n'y a pas que les candidats à l'élection présidentielle qui s'indignent de cette attaque lancée par la Russie.

Invité de la matinale spéciale de France Inter, Dominique de Villepin évoque "un rendez-vous malheureusement que nous craignions tous". D'après l'ancien Premier ministre, "la réaction occidentale, européenne comme européenne est essentielle (...) cette réaction sera une réaction historique qui sera donnée, non seulement à Vladimir Poutine mais à l'ensemble des pays autoritaires qui pourraient être tentés par la guerre comme moyen de conquête." 

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Toujours sur France Inter, le député européen et ancien correspondant du Monde à Moscou, Bernard Guetta s'est désolé d'une "situation absolument épouvantable". "En ce moment même, réfléchissons que sur une demi-douzaine de grande villes du cœur de l'Europe, des bombes s'abattent sur des civils", a-t-il ajouté. 

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Un autre ancien premier ministre s'est exprimé jeudi matin, François Fillon.  "En 2014, j'ai regretté les conditions de l'annexion de la Crimée et aujourd'hui je condamne l'usage de la force en Ukraine. Mais depuis dix ans, je mets en garde contre le refus des Occidentaux de prendre en compte les revendications russes sur l'expansion de l'Otan. Cette attitude conduit aujourd'hui à une confrontation dangereuse qui aurait pu être évitée." L'ancien candidat LR à la présidentielle a rejoint le conseil d'administration du géant russe de la pétrochimie Sibur en décembre.

"Le président russe a déclaré la guerre ! Nous vivons une guerre aux portes de l’Europe", a twitté l'eurodéputée EELV Karima Delli ce jeudi matin. Robert Ménard, le maire de Béziers proche du RN, "appelle la classe politique française à l'union sacrée devant ce qui se passe en Ukraine", il estime que "les heures les plus sombres reviennent". 

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Selon François Bayrou, Haut-commissaire au Plan et président du Modem, "Poutine halluciné lance son armée sur l'Ukraine, et les deux peuples vers le pire" et "c'est pour nous, peuples libres, une épreuve de vérité et de résistance". "Seule une coalition des puissances libres peut mobiliser assez de capacité de rétorsions et de sanctions pour contraindre Poutine à sortir de sa folie et à lâcher prise", a-t-il aussi estimé.