La situation financière des partis politiques : la bonne affaire de la REM

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La situation financière des partis politiques : la bonne affaire de la REM

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L’essentiel des revenus des partis provient des dotations publiques versées par l’Etat et dont le montant est calculé à l’occasion des législatives
L’essentiel des revenus des partis provient des dotations publiques versées par l’Etat et dont le montant est calculé à l’occasion des législatives
© AFP - Martin Bertrand / Hans Lucas

Le parti du Président est devenu le mouvement le plus riche de France grace au nombre de députés élus lors des législatives de juin dernier.

La situation financière des grands partis politiques est essentiellement basée sur les ressources provenant de dotations publiques calculées en fonction de leurs résultats aux législatives. Les résultats de juin 2017 ont donc profondément modifié les situations qui prévalaient jusqu'ici. Certains partis bien dotés se sont appauvris, et vice versa.

La bonne opération de la République En Marche

En seulement 16 mois d'existence et la République En Marche est devenu le parti le plus riche de France, alors même que ses adhérents ne paient pas de cotisation. Les règles du financement public ont rempli les caisses du parti. Les résultats obtenus aux législatives et le nombre de députés élus lui assurent plus de 100 millions d'euros sur cinq ans pour un mouvement qui compte, de surcroît, mettre ses élus à contribution en leur demandant une quote-part de leur indemnités.

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Beaucoup de rentrées d'argent donc, mais également beaucoup de dépenses prévues. Pour le siège d'abord, à trouver pas trop loin de l'Assemblée - donc dans l'un des quartiers les plus chers de Paris - mais ouvert façon start-up. "L'anti-Solférino" explique un cadre. Un siège à louer avant d'acheter d'ici un, deux ou trois ans.

La République en Marche va aussi recruter environ 80 permanents pour la communication, le marketing, le numérique, les finances, l’administration interne et le service juridique. Sans oublier les représentants en région "moins nombreux et plus mobiles que dans les partis traditionnels" et des "salariés temporaires" embauchés le temps de mener un projet. Une flexibilité revendiquée. Au sein d'En Marche on applique avant l'heure le projet de réforme du code du travail.