
Face aux défis du numérique, du low-cost, du covoiturage et bientôt la libéralisation des autocars, l'entreprise est consciente que sa position est fragile. Pour résister, le groupe développe ce qu'elle appelle le "porte à porte".
C'est une sorte de nouveau baptême. A midi, ce mercredi, Manuel Valls vient fêter au siège du groupe à Saint Denis, la nouvelle SNCF, née de la réforme ferroviaire votée en aout 2014. La réforme a donné naissance à un groupe restructuré, constitué d'un établissement de tête, qui coordonne deux pôles : SNCF Réseau, le gestionnaire d'infrastructure (anciennement RFF), et SNCF mobilité, l'opérateur des transports.
Qu'est-ce que ça change ?
Désormais l'infrastructure et l'opérationnel font partie d'un système intégré avec un pilotage commun, un cadre social commun et des synergies industrielles pour une meilleure maitrise des couts. Autant d'atouts pour affronter les nouveaux défis du ferroviaire et notamment la révolution de la mobilité.
Numérique, low-cost, autocars et covoiturage, les défis de la SNCF
24 millions de passagers voyageront en train cet été, ce sera donc sans doute un peu plus que l'an dernier. Pourtant l'entreprise est consciente que sa position est fragile. Car la concurrence s'intensifie de toutes part : de l'avion low-cost au covoiturage, en passant par la libéralisation des autocars, inscrite dans la loi Macron et qui va faire passer certains trajets intérieurs à moins de 10 euros.
Pour résister, le groupe développe depuis quelque temps déjà ce qu'elle appelle le "porte à porte". Elle s'est mise à collaborer voire à prendre des participations avec tous les acteurs capables d'emmener les voyageurs jusqu'aux gares et au-delà, après leur trajet. Elle a même créé des filiales : IDVroom pour le covoiturag. ID Cab pour la réservation de taxis et de VTC. Les trains eux-mêmes se mettent au low-cost, avec d'abord l'offre Ouigo lancée il y a deux ans. Mais aussi depuis un mois, l'application TGVPop, qui vise les jeunes et leur propose des TGV sur demande. Ils ne partent que si suffisamment d'internautes valident le trajet, à prix cassés.
Des prix cassés qui marchent - Ouigo remplit ses trains à 99% pendant les vacances - mais qui pèsent à force sur les comptes du groupe. En l'espace de 8 ans, l'activité TGV a vu ses marges divisées par deux.
►►► POUR EN SAVOIR PLUS | Regarder l'Edito Eco de Dominique Seux "La SNCF lance TGVpop"