
Il y a 4 ans, des centaines de femmes étaient agressées sexuellement à Cologne, en Allemagne, lors du Nouvel An. L'affaire avait suscité des réactions indignées partout en Europe et notamment en Suisse, où Lausanne a décidé de lutter contre ces agressions en lançcant une application contre le harcèlement de rue.
Le musée du harcèlement de rue n'existe pas encore, mais le clip, lancé par la ville de Lausanne en 2018, illustrait déjà sa volonté de s'attaquer au phénomène.
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En 2016, 75 % des Lausannoises de 16 à 25 ans avaient déclaré avoir été victimes de harcèlement au moins une fois dans l'année.
Depuis quelques semaines, la municipalité a lancé sa propre application pour permettre la dénonciation des auteurs de comportements "inappropriés" dans l'espace public. C'est-à-dire ceux qui "interpellent verbalement ou non, en envoyant des messages intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, menaçants, insultants en raison de leur sexe, de leur genre ou de leur orientation sexuelle".
Victimes et témoins peuvent maintenant signaler les faits aux autorités
Grâce à l'application (également en ligne), victimes et témoins peuvent maintenant signaler les faits aux autorités. Pierre-Antoine Hildbrand est chargé de la sécurité et de l'économie à la ville de Lausanne : "J’étais un peu dubitatif au début, explique-t-il. Ma crainte était que les personnes aient un faux sentiment de sécurité avec cette application. Donc, s’il y a urgence, il faut appeler la police. Mais on constate aussi que très peu de personnes vont porter plainte après coup. Donc, on a choisi cet outil qui nous permet à nous d’avoir la vision la plus complète pour agir."
L'application se présente sous la forme d'un questionnaire. On peut renseigner le type d'actes constatés ou subis, le lieu, l'heure, si l'auteur est un homme ou un groupe… Ces informations vont ensuite être analysées et recoupées par les autorités. Elles pourront alors, par exemple, décider de multiplier les patrouilles de police dans un secteur ou améliorer l'éclairage public dans un autre.
En parallèle, les policiers vont être sensibilisés à ce que représente le harcèlement de rue envers les femmes et les personnes LGBTQIA+.
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