Le centre de Pontourny, situé en Indre-et-Loire, peut héberger vingt-cinq résidents, sur la base du volontariat. Il n'accueille plus personne depuis février.
C’est l’histoire d’une initiative mort-née. Après une expérimentation de moins d'un an, le bilan du premier centre de déradicalisation en France, ouvert en septembre 2016 à Beaumont-en-Véron (Indre-et-Loire), est catastrophique.
Pensionnaire mis en examen, absence de candidatures, établissement désert... Au total, seuls neufs pensionnaires ont été admis alors que l'établissement avait été conçu pour suivre jusqu'à vingt-cinq personnes simultanément. Le ministre de l'Intérieur a donc annoncé ce vendredi sa fermeture définitive. Il s'agissait du seul centre officiel de déradicalisation de France.
Aucun de ces jeunes n'a suivi le programme jusqu'à son terme
Gérard Collomb indique que le centre "a montré ses limites". Il n'accueillait plus personne depuis le mois de février et était vivement critiqué par des élus et associations. Le projet - qui s'était heurté à la réticence des riverains à son ouverture - a coûté deux millions et demi d’euros. Basé sur le volontariat, il était censé accueillir des jeunes radicalisés en voie de marginalisation pour les réinsérer.
Le gouvernement évoque la possibilité d'ouvrir des structures de petite taille et de développer des "solutions alternatives à l'incarcération". Des propositions seront examinées dans le cadre d'un comité interministériel de prévention de la radicalisation, qui sera réuni par Edouard Philippe, le Premier ministre, à l'automne.